A chaque nouvelle saison touristique, la mer Méditerranée se transforme en égout à ciel ouvert. Le nombre de déchets qui y sont jetés augmente de 40%, d'après un rapport du WWF, qui dénonce la mauvaise gestion des détritus dans les pays du pourtour méditerranéen.
Intitulé "Stop à l'inondation de plastiques : comment les pays méditerranéens peuvent sauver leur mer", ce rapport, publié vendredi, évalue la performance des pays méditerranéens dans la lutte contre la pollution plastique, de la production à la consommation.
Chaque année, la mer Méditerranée engloutit 570.000 tonnes de plastique, soit l'équivalent de 33.800 bouteilles en plastique par minute. Et la pollution continue de croître. Le nombre de déchets en plastique devrait quadrupler dans la région d'ici 2050.
"Les activités côtières sont responsables de 50% des plastiques entrant dans la mer", affirme le WWF. Selon l'ONG, la Cilicie turque est de loin la côte la plus polluée, suivie par les plages de hauts lieux touristiques comme Barcelone, Tel-Aviv, Valence, la baie de Marseille ou encore la côte de Venise, à proximité du delta du Pô.
"Des lacunes importantes et des responsabilités existent à tous les niveaux: producteurs, gouvernements et consommateurs", pointe le WWF, alors qu'en été les bords de mer se couvrent de bouteilles et emballages en tout genre.
L'ONG en appelle à la responsabilité des touristes qu'elle prie d'"éviter le plastique à usage unique autant que possible".
Mais le problème ne pourra être résolu sans l'action des gouvernements. Le WWF presse les dirigeants méditerranéens de l'Union européenne à prendre, dans le cadre de la Convention de Barcelone, un engagement commun contraignant ainsi que des mesures au niveau national pour protéger la mer Méditerranée. La prochaine réunion aura lieu en décembre 2019 à Naples.
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