La prostitution sur Internet concerne de plus en plus fréquemment les mineurs d'âge. C'est le constat partagé par la police fédérale dans un communiqué de presse publié jeudi dans le cadre de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d'humains. Selon les services de police, les recruteurs engrangent en Belgique des gains estimés entre 251 et 374 millions d'euros.
Le service Trafic/Traite d'êtres humains de la police fédérale rencontre de plus en plus de difficultés à identifier et arrêter les responsables de ces faits de prostitution. Le service remarque en particulier l'influence de la crise sanitaire sur les méthodes de recrutement. "Il n'est évidemment plus possible de recruter des victimes potentielles dans les bars et les discothèques" explique la police dans son communiqué. "Ces activités se déplacent donc vers le monde digital, où elles sont encore moins visibles".
La conséquence principale de cette digitalisation est une augmentation du nombre de mineurs d'âge parmi les victimes. Ces dernières, en majorité des jeunes filles, sont contactées via les réseaux sociaux Tik Tok, Snapchat ou Instagram.
La police fédérale souhaite donc accentuer l'importance de l'éducation des jeunes aux médias. "Il est important que les parents soient attentifs aux changements de comportements de leurs enfants", explique la police fédérale. "Si un jeune se replie soudainement sur lui-même, cela peut être un signe que quelque chose ne tourne pas rond".
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