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La prolongation des centrales nucléaires Doel 1 et 2 annulée: une mine de plus sous le siège du gouvernement fédéral?

La prolongation des centrales nucléaires Doel 1 et 2 annulée: une mine de plus sous le siège du gouvernement fédéral?
 
 

Le formation du gouvernement fédéral se complique encore un peu plus. La Cour constitutionnelle a annulé la prolongation des centrales nucléaires de Doel 1 et 2. Si la Belgique veut continuer à utiliser ces deux réacteurs, elle devra réaliser, notamment, une étude d'incidence avant la fin de 2022.

En quoi ce dossier complique-t-il considérablement la donne ?

Cette décision fait de la question nucléaire, un dossier urgent. A régler dans les deux ans, au lieu de 5 ans. Si ce dossier est important, c'est parce qu'il touche la sécurité d'approvisionnement en électricité, de notre pays. Il existe un risque de "blackout", de coupure de courant, si les réacteurs ne sont pas prolongés ou si une alternative n'est pas mise en place d'ici là.

Avec cet arrêt de la Cour constitutionnelle, les présidents de partis, qui cherchent à former un gouvernement fédéral, vont devoir trancher. Soit, ils décident de tout faire pour maintenir les deux réacteurs de Doel. Ils doivent alors procéder à une étude d'incidence, consulter nos pays voisins, et préparer une nouvelle loi de prolongation des réacteurs. La difficulté, c'est de trouver une majorité pour y arriver.

Or seule la N-VA et une partie de l'Open VLD seraient réellement favorables, à cette prolongation. La coalition suédoise, qui avait décidé de reporter la sortie du nucléaire à 2025, n'a plus de majorité à la chambre.

L'autre hypothèse, pour un futur gouvernement, serait de décider que ces réacteurs ne doivent pas être prolongés après 2023. Et là, il faut trouver des façons de produire l'électricité nécessaire d'une autre façon. Des alternatives, des centrales au gaz, du renouvelable. Une mission quasi impossible dans un délai si court.

Bref, l'arrêt de la cour constitutionnelle, c'est une petite bombe avec retardateur placée discrètement sous le siège des négociateurs politiques. Petite bombe. Placée discrètement. Mais bombe nucléaire quand même.


 

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