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La semaine des 45h, impossible à assumer pour les familles monoparentales? (vidéo)

 
 

Ce jeudi, le magazine "Pour ou Contre" s’intéressait à la possibilité de travailler 45h/semaine. Cette loi conviendrait-elle à tout le monde ? Les avis sont partagés.

"Pensez à la vie des parents qui sont seuls, explique Delphine Chabbert, directrice du département des études et service politique de la Ligue des Familles. Aujourd’hui, à Bruxelles, par exemple, vous avez un parent sur 4 qui est seul. Comment je vais faire si je suis seule avec mes deux enfants, que je travaille et que mon patron me dit que la semaine prochaine, je vais prester 45h ? Autre chose : qui sont ceux qui vont être le plus impactés par cette loi ? Ce sont les femmes, on le sait. Et rien n’est fait, nous n’avons pas eu dans cette proposition de loi une approche de genre, c’est-à-dire de mesurer quels seront les impacts différents pour les hommes et pour les femmes.

On sait très bien qu’aujourd’hui, ce sont les femmes qui portent encore essentiellement le poids de la double journée et qui doivent conjuguer toutes ses difficultés. On sait très bien que dans les familles monoparentales, 80% des chefs de ménage sont des femmes, que ce sont elles qui ont les salaires les moins élevés. Et donc, on va rajouter des difficultés à des personnes qui en ont plus. Je ne dis pas que les patrons sont tous mauvais, je dis qu’on est en train de poser un cadre, d’envoyer un signal en disant que les gens pourront travailler jusque 45 heures… Qu’est-ce qui garantit à l’employeur qu’il prendra en considération le fait que ces travailleurs, et essentiellement ces femmes qui ont des enfants, surtout ces personnes qui sont seules, auront des possibilités pour conserver un équilibre dans leur vie et ne pas craquer?"


L'important, c'est la flexibilité

Pour Jean-Marc Colson, coach en vie, ce qui est bénéfique, "c’est que, à un moment donné, le capitaine d’un navire puisse dire : "On a une grosse commande, on a un client, on doit lui prouver qu’on est bon parce que ça fera des commandes dans le futur, on y va…" Et qu’il n’y ait pas une partie qui dise non, dise suivre la loi et que le patron perde son client. Mais il faut que le patron, à l’inverse, ne soit pas quelqu’un de trop catégorique. La flexibilité, c’est écoutons nous, parlons nous, communiquons, et ensemble, relevons le défi."

"Mais vous savez par rapport à cela qu’aujourd’hui, les entreprises ont la possibilité, via des dérogations, de modifier les horaires de travail, ajoute Delphine Chabbert. Légalement, ça existait déjà et je pense que dans beaucoup d’entreprises, les travailleurs montrent leurs responsabilités, ils sont prêts à travailler plus à certains moments quand ils le peuvent."


 

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