La SNCB a le projet de lancer des trains sans accompagnateur à partir de 2020. La mesure permettrait parait-il de supprimer 469 emplois à la SNCB. Est-elle pour autant réaliste ? Une de nos équipes s’est immiscée dans le sillage d’un accompagnateur des chemins de fer pour le savoir.
Après avoir donné le signal de départ, l’accompagnateur de train dispose de quelques secondes pour monter dans le convoi et en refermer les portes. Garant de la ponctualité, il informe les usagers avant de contrôler les billets.
"Je pense que notre présence est quand même importante"
Accompagnateur depuis 10 ans, Samuel se voit, dans le cas d’une fraude, contraint de faire appel aux agents de sécurité pour constater l’infraction. Mais pas question pour lui de se cantonner à un rôle répressif. "En cas de problème technique, en cas d’incendie, de maladie ou de malaise d’un voyageur, quoi qu’il arrive, j’ai toujours un gsm sur moi, je peux appeler les services de secours", explique Samuel Samain. "Je pense que notre présence est quand même importante."
"Je suis contre!"
Sur certaines lignes, la SNCB envisage pourtant de supprimer l’accompagnateur dès 2019. Une perspective qui inquiète les usagers. "On supprime une personne qui sécurise les voyageurs", se dit un homme âgé dans le train. "Et on va le supprimer ? Je suis contre !"
"Le conducteur, on peut l’interpeller si jamais il nous arrive quelque chose", relève une jeune voyageuse. "Moi, étant jeune, je sais que ça me fait plaisir d’avoir une présence en plus, c’est plus rassurant pour moi."
La SNCB face à différents défis
En contrepartie, la SNCB s’engage à placer davantage de caméras dans les trains et intensifier les contrôles volants. "La SNCB, dans les années à venir, va devoir faire face à différents défis", explique Thierry Ney, porte-parole de la SNCB. "L’un de ces défis est l’ouverture du marché, qui va permettre à d’autres sociétés de venir concurrencer la SNCB, qui va devoir être plus efficiente."
La mesure ne concernerait d’abord que les petites lignes. Mais à terme, la SNCB espère se passer de 469 emplois, une économie de 28 millions d’euros par an.
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