Vendredi passé, c'était le Black Friday. Une journée au cours de laquelle le record de transactions électroniques a été battu. Elle détrône même le samedi 22 décembre 2018, ancienne journée record pour les paiements électroniques. Cette nouvelle réalité ne plaît pas forcément aux commerçants.
Les records sont faits pour être battus. En matière de transactions électroniques, l'adage se vérifie souvent. Un total de 10.432.103 paiements électroniques ont été enregistrés dans les magasins et en ligne lors de ce Black Friday le 29 novembre dernier. C'est 25 % de plus qu'un vendredi normal. "En termes d'achats en ligne, la progression est encore plus importante puisqu'on a vu une augmentation de 87 % par rapport à une journée normale de shopping", explique Marc Christoph, expert en payement chez Worldline.
Le Black Friday, cette tradition américaine est donc entrée dans les habitudes de consommation. Le vendredi n'est pas le seul jour concerné. Le week-end qui suit enregistrent également de bons résultats. "Le samedi a été une journée exceptionnelle. On a presque atteint les 10 millions de transactions et le dimanche a été le dimanche avec le plus de transactions de l'année. C'est plus qu'un dimanche de soldes par exemple", rapporte l'expert en paiement chez Worldline.
Les commerçants constatent le même phénomène. Selon le Syndicat neutre des indépendants (SNI), les ventes augmentent nettement. Toutefois, les bénéfices ne suivent pas. "On a constaté que les ventes ont augmenté de 23 % en moyenne, ça c'est naturellement une bonne nouvelle. Malheureusement, ça a un impact sur les bénéfices. Ils ont augmenté seulement de 4%", nous apprend Christine Mattheeuws, directrice du SNI.
Les commerçants craignent également que les clients fassent en grande partie leurs achats de fin d'année lors du Black Friday alors que les prix sont soldés "Il y a plein de consommateurs qui ont déjà acheté des cadeaux, des choses pour les fêtes. Ils ne vont pas acheter ça encore une fois. Ça fait seulement déplacer les achats. Les consommateurs ne peuvent pas dépenser deux fois le même euros", affirme Christine Mattheeuws.
Cette crainte est-elle fondée? La réponse sera connue lors d'une nouvelle publication du nombre de transactions électroniques après les fêtes...
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