Les voyages Thomas Cook à venir sont annulés. L'annonce a été faite hier en fin de journée. Depuis, les agences de voyages indépendantes sont à la recherche de plans B pour les clients sur le départ.
Changement de plans pour cet agent de voyage de Quiévrain, à la frontière française: demain, Nadine Schouckens devait elle-même partir en Amérique du Sud avec Thomas Cook. La voilà à son poste, pour aider les clients du Tour Operateur: "Je suis au boulot, j’ai annulé mes vacances... (rires) J’ai annulé mes congés et je travaille pour les clients tout en en pensant que j’aurais dû être au Pérou, maintenant, en voyage exceptionnel… Reporté malheureusement !"
Plus de chance au bureau voisin : l'avion est réservé et prévu pour une mère et sa fille qui partent demain en Crète. Il restait à leur trouver un hébergement au même prix. "L’hôtel, bien sûr, ce n’est pas le même. Mais elle a retrouvé le même style d’hôtel. Les mêmes attentes, impeccable ! Soulagée !", explique Sabine Duchateau, la cliente.
Cette enseigne gère 50 dossiers Thomas Cook. Autant de voyages à réinventer, en last minute, nous explique Laurie Lembourg, agent de voyage: "C’est difficile, parce que c’est un travail de fond. Il faut voir la disponibilité au niveau des vols, au niveau de l’hôtel, parfois il faut ajouter un transfert, une voiture de location, si nécessaire. Voire changer de destination si cela n’est plus possible".
Il y a donc des compromis et pas toujours de solution immédiate, surtout pour les vacances de Toussaint. Aurélie Renard, cliente, témoigne : "Tant pis, on postposera à Pâques l’année prochaine, dans un plus gros voyage, du coup. Ce n’est pas grave ! On partira à Disney avec les enfants !"
En attendant le remboursement, les nouvelles réservations doivent être payées par les clients. Et ces dépenses vont de 700 à 6000€. Alexandre Lembourg, gérant de 4 agences de voyage, nous explique: "Je vous avoue que certains clients n’ont pas le budget pour le deuxième voyage. Donc, ils doivent annuler les congés auprès de leur employeur et ainsi de suite. Leurs familles sont déçues…"
Un concurrent de Thomas Cook propose d’avancer les sommes versées au Tour Operateur, sans attendre l’intervention du fond de garantie voyage. Du côté des agences, du personnel a été rappelé pour faire face à la seconde vague de réservation.
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