Henri Giscard d'Estaing, le patron du Club Med depuis 15 ans, était l'invité du RTL INFO Avec Vous. L'occasion de revenir sur l'évolution du tourisme ces dernières années, jusqu'à la crise qu'on connait actuellement à cause du coronavirus.
Le Club Med a aujourd'hui 70 ans et il a été créé par un Belge ?
"C'est un homme exceptionnel, Gérard Blitz, un Anversois, qui, au lendemain de la 2e Guerre mondiale, a eu l'idée, pour effacer ces drames, de créer le bonheur par la nature et le sport. Et c'était vraiment ce que j'appelle un visionnaire parce qu'au lendemain de ce terrible conflit mondial où l'Europe était dévastée, penser à créer du bonheur par de la nature et du sport, il fallait vraiment avoir une vision. Et c'est cette vision qu'on essaye de faire perdurer aujourd'hui."
Comment trouvez-vous ces lieux de vacances idéaux ?
"C'est difficile, on a des équipes qui ne font que cela, avec un critère très simple : nous voulons les plus beaux endroits du monde, et ensuite les protéger. Nous avons la chance d'avoir 70 Club Med dans le monde qui sont dans le plus beaux sites des plus grands destinations touristiques".
Comment un resort avec des hôtels, avec du tourisme intensif, fait pour protéger le lieu dans lequel il s'implante ?
"D'abord, nous avons des règles environnementales très spécifiques. Nous avons adopté les critères le plus rigoureux, la norme Breeam (certification relative à l'évaluation environnementale des bâtiments) sur la construction, la certification Green Globe sur l'exploitation, tout un travail aussi au profit des populations locales puisque le tourisme est fait pour prendre des vacances heureuses mais aussi pour faire travailler et améliorer les conditions de vie de ceux qui nous entourent. Et puis, dans la construction même de nos Club Med, nous veillons presque à ce qu'on ne les voit pas ou qu'on les voit le moins possible. Ils sont dans des endroits où il faut faire un geste architectural parce qu'il correspond à la culture de ce lieu. Et ma fierté c'est quand je regarde la plupart des Club Med de loin, on ne les voit pas, et pourtant ils sont là".
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