L'extension du Covid Safe ticket, c'est pour bientôt à Bruxelles et en Wallonie. Ce pass sanitaire sera nécessaire pour aller au restaurant, fréquenter une salle de sport ou... rendre visite à un proche dans une maison de repos. Ce qui inquiète aujourd'hui certaines familles et directions d'établissement.
Montrer patte blanche pour retrouver son papa, sa maman : personne n’en a envie. Et pourtant, en imposant le Covid Safe Ticket dans les maisons de repos, c’est autant la vie des familles que celle des résidents qui en sera bouleversée.
"Les résidents ne vont pas comprendre, estime Cédric Collette, directeur d’une maison de repos. Pourquoi est-ce que hier je peux voir ma fille, mon fils et pourquoi est-ce qu’aujourd’hui on me refuse ce droit. Ils ont été très patients pendant la crise. Il faut bien dire qu’ils ont été confinés en chambre pendant des mois."
Je ne vois pas pourquoi on veut m’exclure parce que je ne veux pas me faire vacciner
Nous avons interrogé Claire. Sa maman a 99 ans. Atteinte de la maladie d’Alzeihmer, elle réside en maison de repos. Non vaccinée, Claire décompte ses heures de liberté, remplie de colère et d’émotions. "On n’est pas dans une communauté où on exclut des gens. Enfin je ne pense pas, confie-t-elle. Moi je n’ai jamais exclu quelqu’un ni pour sa religion, ni pour couleur de peau. Je ne vois pas pourquoi on veut m’exclure parce que je ne veux pas me faire vacciner".
"On n’a pas 100% de notre personnel qui est vacciné et qui pourrait prétendre au Covid Safe Ticket, constate de son côté Cédric Collette. Donc là c’est un peu compliqué d’expliquer aux familles qu’on a cette incohérence".
Seule solution, les tests PCR : un sacré budget s’il se répètent régulièrement. Déborah, non vaccinée elle aussi, espère trouver des alternatives. "Peut-être que je pourrais aller dehors avec lui, je n’en sais rien, raconte-t-elle. Vu que sur les terrasses, on peut aller manger si on n’est pas vacciné. J’espère que je pourrai promener mon père à l’extérieur".
Le Covid Safe Ticket sera obligatoire dans les maisons de repos mi-octobre.
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