Les émissions de CO2 des voitures de société ont baissé de 2,2% ces dernières années. Toutefois, ce parc automobile tarde à se verdir: neuf voitures sur 10 sont des véhicules diesel, une roule à l'essence et la part des hybrides reste marginale, indique jeudi le prestataire RH Securex dans une étude basée sur des données recueillies auprès de près de 40.000 travailleurs.
La part des voitures de société roulant au diesel reste incontestable, avec 87,7% de véhicules de ce type. Cette part régresse très lentement. Le nombre de voitures de société à l'essence et au gaz augmente, tout comme les véhicules électriques et hybrides. Au 1er janvier dernier, une voiture de société sur 10 roulait à l'essence, soit près du double par rapport à 2017 (de 5,7 % en 2017 à 10,1 % en 2019).
La part des voitures électriques reste marginale, mais elle double néanmoins en passant de 0,1% à 0,2% en deux ans. La part des voitures hybrides progresse aussi, passant de 0,8% à 1,7% (+121 %). Le nombre de voitures au gaz (LPG 0,07%, CNG 0,18%) reste bas.
Le diesel reste roi et le marché du travail n'est clairement pas prêt pour un verdissement
Selon Securex, les émissions de CO2 des voitures de société ont baissé de 2,2% en deux ans, passant de 114,4g/km en 2017 à 112g/km en 2019. "Nous voyons que les émissions de CO2 n'ont d'une manière générale baissé que de 2% en l'espace de deux ans et que les voitures écologiques restent un phénomène marginal", explique Iris Tolpe, Director Business Consultancy.
"Le diesel reste roi et le marché du travail n'est clairement pas prêt pour un verdissement. D'une part, aujourd'hui, les employeurs ne semblent guère se soucier du verdissement de leur flotte (notamment dans le cadre de la rétention) et, d'autre part, les travailleurs optent encore très souvent pour une voiture au diesel".
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