Le ministre de la Justice (CD&V) rend 1,5 million d'euros disponibles pour un centre d'observation psychiatrique, afin d'évaluer la responsabilité des suspects en détention préventive.
Il souhaite aussi que le centre enquête sur les détenus présentant des problèmes psychiatriques avant leur libération, rapporte De Morgen samedi, une information aussi révélée dans une interview accordée à L'Echo.
"Je vais créer un centre d'observation psychiatrique qui, au moment de l'arrestation d'un type, peut statuer sur le fait que le profil psychologique pose problème, de manière à objectiver le mieux possible. On veut en tout état de cause avancer vers de meilleures infrastructures pénitentiaires et avancer sur les primes de soins de santé pour les détenus", assure le ministre dans L'Echo.
Instauré d'ici 2019
Ce centre d'observation était déjà dans les cartons pour les détenus en préventive, mais le ministre souhaite désormais l'étendre aux détenus s'ils présentent des déséquilibres psychiatriques à la fin de leur peine, rapporte De Morgen.
"Je ne veux pas faire de chaque prison un hôpital, mais quand les détenus arrivent à libération, ils doivent tant que possible être guéris", explique M. Geens. Psychiatres, avocats, magistrats formulaient cette demande depuis des années.
Un tel centre d'observation était prévu pour janvier 2016, dans le cadre de l'infrastructure d'Haren, mais la construction a pris du retard. Le ministre table désormais sur 2019.
"On ne peut pas laisser sans espoir les prisonniers"
Dans une interview accordée au Soir, Koen Geens revient aussi sur la fusillade à Liège perpétrée mardi par un détenu en sortie autorisée. Le ministre souligne que les échanges d'informations entre ses services ont fonctionné efficacement et que ceux-ci "ont pris des décisions justifiées sur la base des éléments dont ils disposaient".
Le ministre refuse de remettre en cause les politiques pénitentiaires sous le coup de l'émotion. "Il ne faut pas prendre des politiques de circonstance, le nez sur les événements. Des mesures ponctuelles qui ne vivront pas deux ans", indique-t-il. Avant de rappeler qu'"on ne peut pas laisser sans espoir les prisonniers. A ceux qui peuvent nourrir l'espoir d'être libérés, il faut quand même donner une certaine perspective."
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