Faut-il assouplir les restrictions à l'approche des fêtes de fin d'année? Le 27 novembre dernier, le Comité de concertation n'a guère desserré l'étau pour les fêtes de fin d'année. Un seul petit assouplissement est introduit pour les personnes seules, qui pourront, le 24 ou le 25 décembre, recevoir en même temps leur "contact proche" et la personne qu'elles pouvaient accueillir avec respect de la distanciation.
Dimanche dernier, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, avait exclu tout assouplissement de dernière minute pour les fêtes. Le prochain Comité de concertation est d'ailleurs prévu au début de l'année prochaine, avait-il rappelé. Pourtant, plusieurs partis politiques estiment qu'une nouvelle discussion autour de la bulle sociale à Noël doit pouvoir être organisée si les chiffres de l'épidémie continuent à évoluer favorablement.
Je crains que l'on discute d'une stagnation
Qu'en pense le ministre de la Santé? Un assouplissement est-il envisageable? Faut-il réunir le Comité de concertation le 18 décembre prochain? "Pas de problème pour réunir le Comité de concertation", a lancé Frank Vandenbroucke sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. "Un Comité de concertation avait été prévu pour autre chose. On avait convenu de ne pas avoir sur l'agenda la question du Covid-19 mais pour moi, et pour le Premier ministre, aucun problème. Si les ministres-présidents veulent discuter de la situation le 18, pas de problème", a-t-il indiqué. Pourtant selon Frank Vandenbroucke, il est fort possible qu'à cette date, les chiffres ne permettent pas d'assouplir les restrictions en vigueur. "Je crains que l'on discute d'une stagnation plutôt que d'une baisse", a-t-il soufflé.
La réunion de ce nouveau Comité de concertation n'entraînera cependant pas forcément une restriction des mesures, estime le ministre. "Il faut un miracle totalement invraisemblable pour arriver aux seuils qui ont été définis. Ils sont tels qu'il est vraiment exclu, sauf miracle que je n'ai jamais vu, d'y parvenir avant Noël. Il est peut-être mieux de comprendre les difficultés des gens et de discuter plutôt que de créer un espoir irréaliste", a indiqué Frank Vandenbroucke.
Selon le ministre, la réouverture des magasins autorisée "n'est pas un grand risque". "Il faut être extrêmement prudent. On a eu un bel effet grâce à une solidarité et des efforts difficiles de chacun. Le grand risque c'est si le nombre d'hospitalisations ne diminue plus. Il y a un espoir mais il faut continuer à être extrêmement strict dans les magasins, dans les écoles et dans les familles", a-t-il affirmé.
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