Du changement pour tous les cafés du pays: dès demain/jeudi, le nombre de machines à sous sera limité à quatre par établissement. La mise sera aussi plafonnée. L'objectif principal est de lutter contre la dépendance aux jeux. Dans notre pays, 300.000 personnes en sont déjà interdites. Mais il y a une autre raison.
Trop de machines de jeux dans les cafés belges. On peut compter jusqu'à 24 machines dans certains établissements... qui se transforment alors en mini-casino.
Dès le premier août, ces machines seront limitées à quatre par cafés. Etienne Marique, magistrat et président de la Commission des jeux de hasard, explique pourquoi au micro de nos journalistes Hanan Harrouch et Steve Damman. "L'objectif essentiel de cette mesure est de faire en sorte qu'il y ait une offre moindre de manière à ce qu'il n'y ait pas de banalisation du jeu et au contraire que les personnes les plus fragiles et vulnérables aient un accès moindre aux jeux".
Ces personnes vulnérables, celles qui développent une addiction, peuvent être interdites de jeux. En Belgique, cela concerne 300.000 personnes. Seulement, sur des machines non certifiées, il est impossible de contrôler l'identité du joueur.
"Ce sont toutes les machines qui sont à côté des bingos qui doivent être limitées. Les bingos sont connus, certifiés et sont faits pour l'amusement", précise Etienne Marique.
Environ 6.000 machines non certifiées sont concernées. Cette limitation vise à réduire ce nombre de moitié. Hors bingo, les machines de jeux représentent 70 millions d'euros de chiffre d'affaires dans l'ensemble des cafés du pays. Mais la fédération Horeca ne semble pas s'inquiéter de cette limitation.
"C'était prévu de longue date. Ces cafés doivent s'adapter. Cela fait longtemps que l'on dit que les cafés doivent être réinventés", indique Yvan Roque, administrateur-délégué à la Fédération Horeca à Bruxelles.
Multiplier les machines de jeux ne permet plus aux cafés d'attirer de la clientèle. Ces lieux de proximité peinent à se maintenir depuis l'interdiction de fumer à l'intérieur. A Bruxelles, la mesure avait entraîné la fermeture de 2.000 établissements.
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