Le nombre de nouveaux diagnostics au VIH est en baisse. Des progrès attribués aux nouveaux traitements comme la PrEP. Toutefois, on ne guérit toujours pas du Sida et les associations appellent à poursuivre les efforts.
Pour la 5e année consécutive, le nombre de nouveaux diagnostics au VIH est en baisse. Selon les chiffres publiés ce jeudi par l'institut belge de la santé Siensano, une baisse de 2% en 2018 par rapport à 2017 a été constatée.
En 2018, 882 personnes ont été infectées par le virus, soit 2,4 par jour. Cette baisse est sans doute liée à l'utilisation de la PrEP, la pilule de prévention du VIH. Elle est en effet remboursée en Belgique depuis juin 2017 et s'adresse à un public séronégatif mais à forts risques d'exposition. "Ce sont les travailleurs du sexe, les usagers de drogues, les personnes d'origine étrangère, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, explique Thierry Martin Depuis, président de la plateforme Prévention Sida. On voit que cette stratégie a un impact sur l'épidémie."
Des progrès mais on ne guérit toujours pas du Sida
Depuis 2017, 2.412 personnes ont commencé le traitement, 99% sont des homosexuels. Le responsable de l'ASBL Exaequo Stephen Barris estime qu'il faut poursuivre les efforts en termes de prévention: "Il faut encore avoir les même réflexes et toujours penser à se protéger."
En effet, le grand danger serait de se dire que le Sida n'est plus ce monstre des années 1980 et 1990. "Les traitements sont plus efficaces mais on ne guérit toujours pas du Sida, rappelle Thierry Martin. Être porteur du VIH, c'est souvent être sujet à du rejet, de la discrimination, de l'exclusion."
19.000 personnes sont aujourd'hui porteuses du virus du VIH en Belgique. Il est estimé à 1.700 le nombre de personnes qui ignorent en être porteuses. Le temps qui s'écoule entre la contamination et le moment où la personne apprend sa séropositivité est en moyenne de 4 ans et 4 mois chez un hétérosexuel. Il est seulement de 2 ans et 8 mois chez un homosexuel.
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