Le scandale des rémunérations faramineuses versées à certains mandataires publics en Wallonie n'épargne pas la Flandre, elle-même invitée à se poser des questions quant à sa façon de procéder. Néanmoins il y a une énorme différence : contrairement à leurs homologues wallons, les administrateurs flamands n'engrangent pas de fortune via leurs mandats au sein de certains comités de gestion.
Au total, 356 hommes politiques disposent d'un siège au sein d'un comité d'Eandis, le gestionnaire du réseau flamand de gaz et électricité. L'intercommunale verse 600.000 euros de jetons de présence par an, soit plus de deux millions d'euros depuis les élections communales de 2012, selon une enquête du Tijd publiée samedi. Louis Tobback, bourgmestre de Louvain et vice-président d'Eandis, propose de remplacer les politiques par du personnel technique communal.
Il y a souvent plus de 20 politiques au sein des comités des sept intercommunales et 17 comités régionaux derrière le gestionnaire, constate le quotidien économique. Le cumul étant autorisé, certains passent plusieurs fois à la caisse d'Eandis. La Flandre n'échappe pas au débat soulevé par le scandale Publifin, mais contrairement aux administrateurs wallons, leurs homologues du nord du pays n'engrangent pas de fortunes, souligne De Tijd. Le jeton est ainsi fixé à 205 euros et une présence effective est exigée pour y prétendre.
Ceux qui combinent peuvent néanmoins atteindre 8.000 euros par an. Malgré ces garde-fou, Louis Tobback veut évincer les politiques d'Eandis. Il considère la gestion du réseau par les communes "d'un autre temps".
Vos commentaires