Mécontent des conditions de travail et de l'organisation des statuts, le syndicat libre de la fonction publique (SLFP) annonce mardi déposer un préavis de grève et d'actions au sein de l'ensemble des zones de secours du pays, dans une lettre adressée mardi à la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.
"La loi sur le temps de travail n'est pas respectée, les arrêtés royaux déterminant les normes minimales en matière d'équipement de protection individuelle (...) ne sont pas respectés, ainsi que les arrêtés royaux déterminant les conditions minimales de l'aide adéquate la plus rapide et les moyens adéquats au sein de certaines zones de secours, etc? ", égrène le syndicat qui s'interroge dès lors sur l'intérêt de cette législation.
Dans son courrier, le SLFP rappelle qu'il souhaite notamment l'augmentation des échelles du nombre d'années d'ancienneté pécuniaire pour les porter à 41 ans de service au lieu des 25 ans prévus actuellement. "Le gouvernement fédéral nous oblige à travailler plus d'années avant d'obtenir la pension. Il est donc normal de rallonger également le nombre nos échelles barémiques jusqu'à l'âge de prendre la pension", justifie-t-il.
Le syndicat exige également des garanties immédiates relatives au maintien et au passage à des shifts de 12 ou 24 heures. "Depuis le début de la réforme, nos conditions de travail n'ont fait que se détériorer et nos acquis ont été réduits à néant", pointe-t-il. "La pandémie et les inondations ont démontré notre incapacité à faire face à des événements d'une telle ampleur. Nous ne pouvons pas rester sans réaction face à la colère de nos agents de terrain surtout quand le gouvernement fait preuve d'une énorme timidité dans ses prises de décisions", ajoute le syndicat.
Le SLFP précise encore qu'il appellera les agents à rejoindre Bruxelles afin de démontrer leur "détermination à ne plus se laisser plumer au bénéfice de certains élus".
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