Les lumières s'éteignent la nuit sur l'essentiel des autoroutes de Wallonie afin de réaliser des économies d'énergie sur fond de flambée des prix de l'électricité. Cette opération correspond à une phase de test qui va s'étaler sur trois mois dans le but d'économiser de l'énergie tout en préservant la sécurité des usagers. Les lumières sont éteintes de 22h à 5h du matin sur les tronçons les moins fréquentés.
Le ministre de l'Énergie, de la Mobilité et des Infrastructures Philippe Henry, le SPW Mobilité et Infrastructures et le Groupement LuWa ont procédé, lundi soir, à l'extinction de l'éclairage sur les autoroutes wallonnes.
Présents à Waremme, sur le point d'Oleye enjambant l'E40, les acteurs ont ainsi présenté une initiative pour optimiser les économies d'énergie dans le secteur public, en éteignant l'éclairage des bermes centrales entre 22h00 et 05h00. Une extinction rendue possible grâce à la mise en oeuvre du Plan Lumières 4.0.
La réduction de la consommation d'énergie doit permettre d'atténuer l'impact de la crise
"Dans le contexte de crise énergétique, cette mesure vise à la fois la diminution des consommations et l'allégement de la facture d'électricité des pouvoirs publics", a annoncé vendredi la Sofico, société qui gère 2.700 km d'autoroutes et de nationales en Wallonie.
"Nous vivons une période compliquée et la réduction de la consommation d'énergie doit permettre d'atténuer l'impact de la crise que nous traversons. La réflexion menée s'est focalisée sur la sécurité des usagers de la route et le moment choisi pour éteindre une partie de l'éclairage se situe lors du temps de passage le plus faible", a déclaré le ministre Philippe Henry.
Les zones à risque resteront éclairées
Vingt mille points lumineux sur 25.000, ceux déjà rénovés et modernisés, seront ainsi éteints chaque nuit durant trois mois.
Après la partie est de la Wallonie, de Liège à Verviers et jusqu'à Bastogne, le centre sera concerné par cette extinction ce mardi avant que cela soit au tour du Hainaut mercredi. Les zones à risque resteront quant à elles éclairées, tout comme le réseau structurant et non structurant: "Les zones de conflit, où le croisement des automobilistes se produit, ne seront pas touchés dans un souci de sécurité. Concernant le reste du réseau, une analyse sera menée afin de déterminer la nécessité ou non de réaliser le même type d'action", ajoute Denis Cornet, directeur du SPW Mobilité et Infrastructures.
Le ministre Philippe Henry précise également que la mesure pourra évoluer dans le temps. L'économie pourrait s'évaluer à 400.000 euros.
La mesure avait été réclamée début septembre par le gouvernement wallon.
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