Chaque matin sur les ondes de Bel RTL, Bruno Wattenbergh, expert en économie, évoque différentes thématiques liées à la consommation mais aussi à l'économie. Ce vendredi matin, il évoquait le télétravail encore bien présent aujourd'hui
SD Worx a mené une enquête sur ce qui constitue un employeur attractif aux yeux des employés en Europe et le télétravail a été bien sûr abordé quelles en sont les conclusions ?
D’abord, 43% des Belges interrogés affirment que leur emploi leur permet de télétravailler. Et près de la moitié des Belges, 46% déclarent être autorisés par leur employeur à télétravailler. De tous les pays où les travailleurs ont été sondés, la Belgique obtient le meilleur score à cet égard.
La majorité des Belges expriment le souhait de travailler 2 ou 3 jours de chez eux. Leur jour préféré pour le faire est le vendredi, suivi du lundi. Seule une minorité, 1 sur 20, souhaite encore se rendre au bureau tous les jours pour travailler.
Et combien de jours travaillent-ils à domicile, autant qu’ils le souhaitent ?
Le Belge travaille en moyenne environ 2,5 jours à domicile. Ce qui le place, comme souvent dans les statistiques, dans la moyenne européenne avec les Italiens, les Allemands et les Suédois. Aux extrêmes, on trouve les Français et les Hollandais qui préfèrent travailler à domicile deux jours par semaine. Les Espagnols, les Finlandais et les Anglais préfèrent trois jours par semaine. En Espagne, un quart des travailleurs souhaitent même travailler à domicile toute la semaine.
Que considèrent nos compatriotes comme les avantages et les inconvénients de leur télétravail ?
Logiquement, le télétravail engendre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée. Mais les télétravailleurs expliquent aussi qu’ils sont plus productifs pour les tâches individuelles. Cela parait aussi logique. Plus étonnamment, ils considèrent également qu’ils sont efficaces lorsqu’il s’agit de coopérer avec leurs collègues. Ce qui n’était pas du tout une évidence. D’autres études démontrant les limites du travail à distance pour tout ce qui concerne la créativité ou l’innovation.
Que retenir d’autre de cette étude ?
Qu’il faut rester flexible, mais surtout repenser le rôle du bureau. Il ne sert à rien de venir au bureau si c’est pour faire une tâche qu’il est possible de faire à la maison, comme traiter un dossier ou traiter des e-mails. Le bureau doit servir de liant social, de partage dans les équipes, d’échange.
Il faut aussi rester attentifs aux aspects moins positifs que peut revêtir le télétravail. La moitié des travailleurs ont tendance à travailler plus longtemps et se mettent une pression pour être disponibles à tout moment. Les employeurs doivent cadrer le télétravail : quand le travailleur doit-il être disponible, de quelle manière, quand faut-il répondre ou non aux courriels, etc. Il s'agit aussi d'être attentifs aux risques psychosociaux dans le télétravail que lorsque les travailleurs sont présents au bureau.
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