Ce week-end, les brocantes et autres vide-greniers peuvent reprendre leurs activités. Après des mois d’interdiction, cette reprise ravit les exposants comme les visiteurs, même si avec les conditions sanitaires, les recettes espérées risquent d’être encore bien différentes de la situation avant le coronavirus.
A Marbaix-La-Tour, pour une famille de la région, le programme du jour consiste à arpenter trois brocantes au moins. "Pur bonheur, j’ai trouvé un disque de Michelle Torr, Emmène-moi danser ce soir", ça fait des années que je cherche ce titre!" Ces passionnés étaient en manque! Toute leur journée sera consacrée à chiner, entre père et filles. "Après, on ira à Morlanwelz. Le goût revient, après un an et demi de privations. C’est notre hobby la brocante, donc c’est vraiment un réel plaisir", explique le père de famille.
Retrouvailles
C’est le moment des retrouvailles dans le village. Cette activité populaire existe depuis 30 ans et a avant tout un rôle social. "J’ai retrouvé des anciens voisins, ça fait du bien, on s’était totalement perdu de vue pendant un an", dit un chineur.
"On retrouve les parents, on demande des nouvelles, on a tous eu des enfants, on a acheté des maisons, on se raconte un peu nos vies, c’est assez sympa", explique Emilie, une vendeuse. "Après, il y a les réseaux sociaux, mais c’est pas la même chose de voir les gens en chair et en os, donc ça fait vraiment du bien."
Faire de la place dans un joyeux désordre
Depuis 5 heures, les chineurs sont présents. Après 2 années sans ce rendez-vous. La brocante permet aussi de faire de la place. Dans un joyeux désordre. "Ici, on a un stock de deux ans, donc on a pu faire un peu de tri aussi lors du confinement, on en profite pour vendre et échanger du brol et des nouvelles."
Protocole strict
Le protocole est très strict! En plus de port du masque,
- 100 exposants maximum sont autorisés
- sur réservation uniquement
- un "vide" sanitaire de 1m50 doit être assuré entre les emplacements
"C’est un événement test dans l’entité, on sera contrôlés, on verra si tout se passe bien, pour pouvoir reproduire ça à une autre échelle", précise Jean-Louis Ferauge, co-organisateur de la brocante et membre de l'association "Grand Feu de Marbaix". "J’espère que c’est le début d’autre chose"
Sans buvette, le bilan sera aussi celui des recettes: -80% par rapport à une année normale. Mais l’essentiel était de se retrouver.
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