Les enfants sont plus souvent contaminés par le coronavirus qu'on ne pensait, selon une étude sur l'immunité réalisée par la KU Leuven et Sciensano auprès de 362 enfants d'Alken et de Pelt.
Entre le 21 septembre et le 6 octobre, des échantillons de sang et de salive ont été prélevés auprès de ces enfants. Alken a été l'une des communes les plus touchées du pays au printemps tandis que Pelt a été relativement épargnée. Selon les premiers résultats, Alken a montré que 14,4% des enfants avaient développé des anticorps contre 4,4% à Pelt.
Infection par contact étroit avec un adulte
"Cela montre que les enfants sont plus sensibles au virus qu'on ne le pensait au départ", a déclaré Corinne Vandermeulen, chercheuse coordinatrice et vaccinologue (KU Leuven).
Le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem est revenu sur cette étude lors de la conférence de presse du centre de crise. "On constate donc que cette différence de circulation du virus constatée par la maladie des adultes dans les deux communes en question a un impact parallèle au niveau des anticorps retrouvés chez les enfants. Ils ne semblent donc pas avoir été épargnés par l'infection mais ils ne sont pas malades cliniquement ou très peu dans l'immense majorité des cas", note-t-il.
"L'étude montre que l'infection de ces enfants, dans la majorité des cas, peut être rattachée à une direction adulte vers l'enfant au sein du groupe familial et non en sens inverse de l'enfant vers l'adulte. Peu d'infections semblent acquises à l'école. On peut aussi supposer qu'une partie importante de ces infections ont pu avoir lieu avant ou au tout début du confinement".
En effet, l'étude a révélé que la plupart des infections se produisaient par contact étroit avec un adulte infecté. Les écoles ne semblent pas avoir joué un rôle majeur dans la propagation de la première vague, dit-elle. Cependant, il ne peut être exclu qu'il y ait eu des infections à l'école.
Immunité collective encore loin
Enfin, sur bases de ces études, Yves Van Laethem affirme qu'il est possible de prévoir un taux de 10 à 20 % de la population belge ayant des anticorps contre le coronavirus après la deuxième vague. "Ces 10 à 20 % peuvent jouer un rôle dans le ralentissement de la transmission du virus car ces personnes sont au moins partiellement protégées d'infections. Cependant, ceci est très loin de l'immunité que l'on souhaite avoir dans la communauté. On estime pour ce type de virus qu'il faut avoir entre 60 et 70 % de personnes qui ont des anticorps".
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