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Les épisodes de sécheresse et d’excès d’eau appelés à se répéter: cette ingénieure agronome pointe des solutions pour sauver notre agriculture

  • Invité BEL 7h50

  • Aurore degré - L’invitée RTL Info de 7h50

 
 
 

L’ingénieure agronome, Anne Degré, était l’invitée de la matinale de Bel RTL. Interrogée par Fabrice Grosfilley, la professeure aux Facultés de Gembloux est revenue sur les conséquences du manque de précipitations en Wallonie.

L’ingénieure estime qu’il s’agit pour l’instant d’une "sécheresse de surface". "Les teneurs en eau dans les sols sont en train de diminuer très rapidement. Par contre, nos réserves en eau souterraine sont toujours bien remplies". Et les pluies annoncées ne seront pas suffisantes pour récupérer le niveau de sécheresse qu’on a actuellement, indique la scientifique.

En ce qui concerne l’agriculture, la professeure estime qu’il faut la faire évoluer "vers un système plus résilient et résistant aux phénomènes de sécheresse ou d’excès d’eau". Cela passe, dit-elle, par des changements dans les choix de culture : "Ce n’est pas évident parce qu’il y a des implications économiques et pratiques". Elle ajoute que : "c’est aussi couvrir davantage le sol, faire réintervenir des haies, des couvertures d’ombrage, des mélanges de cultures, il y a beaucoup de possibilités". Des changements à faire, selon elle, à relativement court terme, parce que "ces épisodes vont être de plus en plus fréquents".

La réflexion doit être globale, il ne s’agit pas de stigmatiser certains producteurs

Par exemple pour la pomme de terre, elle considère "qu’on ne peut pas se permettre d’étendre encore les superficies qui y sont consacrées, car c’est une culture particulièrement sensible et que l’on produit largement au-delà de nos consommations". "On peut vraiment se poser la question de la durabilité sur une culture comme celle-là mais la réflexion doit être globale, il ne s’agit pas de stigmatiser certains producteurs".

Pour elle, notre futur sera "dans la diversité, dans le fait d’avoir davantage de cultures, pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier et diversifier un peu les risques. Cela permettra d’avoir plus de chances au final d’avoir une production qui réponde à nos besoins".


 

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