De plus en plus de jeunes combinent leurs études avec un job d'étudiant. Depuis l'instauration du contingent de 475 heures de travail par an à la place des 50 jours, on dénombre 544.752 étudiants jobistes, soit une augmentation de 4%, selon des chiffres de l'ONSS, cités mercredi par la ministre des Affaires sociales Maggie De Block.
Depuis 2017, les jeunes peuvent travailler 475 heures par an au lieu de 50 jours précédemment. "Cette conversion en heures offre plus de liberté et de flexibilité aux étudiants qui travaillent", souligne la ministre. Il n'y a jamais eu autant de jeunes qui travaillent. "La réglementation flexible et la forte demande de personnel jouent certainement", estime Maggie De Block. Un étudiant a travaillé en moyenne 180 heures en 2018, c'est-à-dire neuf heures de plus par étudiant (+5%) et a gagné 2.139 euros (+13%). Il s'agit d'un montant brut, duquel il faut déduire une cotisation de solidarité de 2,71%.
Autre constat: de plus en plus d'étudiants travaillent durant l'année plutôt que pendant l'été. La part de jobistes ne travaillant qu'en juillet, août et septembre est en effet passée de 37% en 2012 à 23% l'année dernière, tandis que celle des étudiants qui travaillent durant l'année a grimpé de 12 à 23%.
La majorité des étudiants travaille et... de plus en plus
La majorité des étudiants belges travaille et cela durant toute l'année scolaire. En effet, 58% des étudiants travaillent aussi bien en été que durant l'année scolaire, selon l'enquête "Les étudiants au travail" de Randstad, publiée jeudi.
80% de tous les étudiants exercent un travail rémunéré durant l'année. La plupart des étudiants (73%) travaillent durant l'été. "Le cap des 70% a été franchi pour la première fois l'an dernier. Avec ces 73%, nous approchons sans doute du maximum", souligne Ranstad. Par ailleurs, plus de six étudiants sur 10 (64%) prestent comme jobistes pendant le reste de l'année.
"Jamais cette proportion n'a été aussi importante", estime Randstad. "L'explication est à rechercher dans l'assouplissement croissant de la législation, qui répond partiellement au besoin énorme de flexibilité, tant chez les jeunes qu'au sein des entreprises belges. La pénurie criante sur le marché du travail constitue une explication supplémentaire", explique Randstad. La plupart des étudiants sont engagés comme caissiers (12%), suivis par les employés administratifs, les ouvriers de production (11%) et les magasiniers (11%). A peine 15% des étudiants n'ont exercé aucun travail ni petit job d'appoint.
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