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Les homes bruxellois peuvent enfin souffler: "On commence à voir le bout du tunnel et ça a redonné le sourire à beaucoup de nos résidents"

Les homes bruxellois peuvent enfin souffler: "On commence à voir le bout du tunnel et ça a redonné le sourire à beaucoup de nos résidents"
© BELGA IMAGES
 
 

A compté de ce lundi 1er mars, les résidents des maisons de repos agréées par la Commission Communautaire Commune de Bruxelles vont progressivement pouvoir reprendre certaines activités en groupe et bénéficier de conditions de visite plus chaleureuses. La campagne de vaccination menée par la Région bruxelloise dans ces établissements se termine et commence à porter ses fruits.

Grâce à la vaccination prioritaire dans les maisons de repos, les homes bruxellois peuvent enfin retrouver un peu de liberté, au plus grand bonheur de leurs résidents. Une condition cependant pour permettre l'assouplissement des mesures sanitaires: 90% des résidents de la maison de repos doivent être vaccinés. 

Avec un taux de vaccination de 96%, le Home Saint Lambert à Woluwe-Saint-Lambert, fait partie de ceux qui peuvent assouplir leurs mesures. Les pensionnaires vont donc pouvoir retrouver un début de vie normale. A commencer par les repas: "Ils vont tous pouvoir être au réfectoire avec évidemment distanciation sociale et port du masque en dehors des moments où ils seront en train de manger", précise Olivier Gendebien, directeur des soins de la maison de repos. 

"Idem pour les activités qui pourront accueillir plus de personnes avec les paramédicaux", continue Olivier. Et en ce qui concerne les visites, "elles seront plus fréquentes", affirme-t-il. Le délai sera allongé et les visites pourront même avoir lieu dans la chambre du résident. "Mais seuls les 'contacts câlin' seront concernés. C'est à dire deux personnes par quinzaine, qui resteront les mêmes et pourront donc aller en chambre."

Annoncé vendredi par le ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron (Ecolo), cet assouplissement réjouit les résidents des maisons de repos. "Le fait qu'on leur ait dit qu'on commençait à voir le bout du tunnel a redonné le sourire à beaucoup de nos résidents et on est vraiment vraiment contents", termine Olivier. Les établissements ont un délai d'une semaine, entre le 1er et le 8 mars, pour tout mettre en place et s'organiser face à cet assouplissement. Les visiteurs sont donc invités à prendre contact avec l'établissement avant de s'y rendre afin de s'assurer des conditions de visite.

Nouvelles mesures: ce qu'il faut retenir 

Concrètement, les adaptations suivantes sont possibles si le taux de vaccination des résidents dans la maison de repos est d'au moins 90%:

  • modulation des activités possibles en fonction du stade épidémiologique de la maison de repos (et donc possibilité d'activités en groupe ou de repas en commun par exemple);
  • autorisation des visites en chambre;
  • et autorisation d'avoir deux contacts rapprochés (fixes). Afin de continuer à protéger les visiteurs potentiellement non-vaccinés, ces derniers devront porter un masque en permanence.

Par ailleurs, les mesures générales de distanciation sociale restent d'application entre les résidents et les visiteurs, hormis pour les deux contacts rapprochés autorisés.

Si le taux de vaccination est plus faible dans l'une ou l'autre maison de repos, la situation sera évaluée par le médecin coordinateur et le service d'inspection et d'hygiène afin d'élaborer des adaptations sur mesure, avec flexibilité, dans l'intérêt des résidents et de leur bien-être. Les effets de ces nouvelles mesures seront surveillés de près. Les procédures de dépistage restent en vigueur et pourront toujours être activées si nécessaire.

La santé mentale de nos aînés fortement ébranlée

Selon le ministre Maron, les adaptations en vue de cette reprise progressive ont été concertées "de manière très constructive" avec les fédérations de maisons de repos. Elles ont bénéficié de l'expertise de terrain des syndicats et des associations représentant les résidents. Pour Alain Maron, "ces mesures sont plus que nécessaires.

Après avoir vécu près d'un an de restrictions sociales, les résidents des maisons de repos et leurs familles ont grandement besoin de se retrouver et de retrouver une vie plus normale. La santé mentale de nos aînés a été fortement ébranlée par cette crise. Maintenant qu'ils sont protégés par la vaccination, l'éthique mais aussi les demandes légitimes des résidents imposaient de donner de l'air à nos aînés, tout en continuant à protéger leurs visiteurs".

La situation dans les maisons de repos belges évolue favorablement 

La situation dans les maisons de repos belges continue d'évoluer favorablement, a indiqué vendredi le virologue Steven Van Gucht, lors de la conférence de presse de l'Institut de santé publique Sciensano et du Centre de crise. Tous les chiffres montrent une tendance à la baisse, sauf à Bruxelles, où le nombre de nouvelles infections a légèrement augmenté.

Le nombre de nouvelles infections a encore diminué dans les maisons de repos wallonnes et flamandes entre le 17 et le 23 février. En Wallonie, on dénombrait en moyenne 1,7 infection par 1.000 résidents et en Flandre, on en signalait en moyenne 2 par 1.000 résidents. En revanche, à Bruxelles, leur nombre a légèrement augmenté et s'établissait à 3,1 infections par 1.000 résidents. "L'augmentation à Bruxelles est principalement due à quatre foyers, dont deux sont apparus entre la première et la deuxième vaccination, et un quelques jours après la deuxième vaccination", a expliqué M. Van Gucht.


 

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