Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) et le Comité Scientifique de l'Agence Fédérale de Sécurité de la Chaîne alimentaire (Afsca) ont émis lundi un avis pour répondre à la question "la consommation d'insectes présente-elle ou non des risques pour la santé?". Les dangers potentiels peuvent, en grande partie, être maintenus sous contrôle par une application correcte de la législation, ont annoncé les deux institutions lors d'une conférence de presse.
Le CSS et l'Afsca ont analysé douze espèces d'insectes en vente sur le marché belge. "Les apports en vitamines, fibres, minéraux et acides gras des insectes sont extrêmement intéressants", ont analysé l'Afsca et le CSS. "Certains insectes comprennent autant d'Omega 3 qu'un saumon."
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Gare aux ailes et aux pattes
Mais, si le consommateur et le producteur ne sont pas vigilants, l'entomophagie (consommation des insectes, ndlr) peut comporter certains dangers. Au niveau microbiologique, on peut retrouver des bactéries pathogènes dans des insectes mal nourris, mal cuits ou mal conservés. Il existe aussi des dangers physiques si l'on consomme les ailes et les pattes des insectes, des résidus de chitine pouvant provoquer des constipations. Enfin, certaines personnes peuvent développer des allergies, surtout celles qui réagissent déjà négativement aux mollusques, crustacés et acariens.
L'insecte doit être cuit suffisamment
Le CSS et l'Afsca ont fourni plusieurs recommandations. A l'adresse des éleveurs, ils réclament une séparation stricte entre les chaînes de production pour l'alimentation humaine et les aliments pour animaux. Ils conseillent également de travailler dans des milieux d'élevage secs, nettoyés régulièrement. L'étiquetage doit pour sa part mentionner les risques d'allergies et l'importance de retirer des pattes et les ailes avant de consommer. L'insecte doit également être cuit suffisamment, le blanchiment étant un strict minimum.
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