Un Belge sur trois et même 41% des jeunes de moins de 34 ans dépensent régulièrement plus que prévu, c'est ce qui ressort de l'enquête menée par le banque mobile N 26. Un quart des jeunes Belges (jusqu'à 34 ans) regrettent régulièrement un achat qu'ils ont effectué. Certains s’endettent en contractant un ou plusieurs crédits à la consommation.
Quel est le profil de ces jeunes ?
Caroline Jeanmart, directrice faisant fonction de l’observatoire du crédit et de l’endettement nous décrit le profil des personnes concernées.
Les jeunes (= les moins de 34 ans) sont une population plus vulnérable aux ennuis financiers. Ils ont des revenus plus faibles que leurs parents à leur âge. "Ce sont principalement des gens qui sont en couple, qui ont des enfants, qui ont des revenus assez faibles ou qui n’ont pas de travail", pointe Caroline Jeanmart.
Le taux de pauvreté et de chômage est plus élevé chez les jeunes. Les tentations sont nombreuses et "il y a effectivement des achats compulsifs puisqu’aujourd’hui jour et nuit on peut faire des achats sur internet".
Certains n'ont pas du tout été éduqués à gérer un budget. Les services de médiation de dette expliquent qu’ils ont parfois géré des dossiers de parents, avant de recevoir les enfants pour les mêmes raisons. Selon les chiffres de la banque nationale, 10% des 18-25 ans sont des emprunteurs défaillants (ils n'arrivent pas à rembourser). Ce sont les 25-34 ans qui recourent le plus au crédit, presque à égalité avec les 35-44 ans.
Sophie a perdu son emploi...et puis ce fut l'engrenage infernal
Sophie est âgée d'une trentaine d'années. Elle est tombée dans le surendettement à la suite d'une perte d'emploi. De nombreuses factures sont devenues impayables: "Cela a été les charges par rapport au GSM et le quotidien. Par exemple, l'alimentation. On rentre dans une spirale infernale. On ne sait plus faire face à tout cela. On met des choses de côté mais la dette s'agrandit. L'eau vient nous rechercher, l'électricité, le gaz et et c'est là que cela commence", témoigne la jeune femme.
La première réaction n'est pas toujours la bonne. "On a tendance quand on a difficile comme cela à souscrire un crédit et cela n'aide pas. Cela enfonce la personne et cela a joué aussi dans mon endettement. J'en suis consciente, oui", admet-elle.
Reste alors la médiation de dettes qui reste une planche de salut. "Cela a l'air négatif mais cela fait grandir. C'est un nouveau départ. Dans 5 ans, j'espère voir le bout du tunnel", espère Sophie.
Vos commentaires