C’est un phénomène qui est apparu il y a un mois dans notre pays et qui prend de plus en plus d’ampleur. Les piqûres dont sont victimes les jeunes (majoritairement les filles, mais pas seulement) commencent à créer de grosses inquiétudes.
Sur le plateau de l’émission C’est pas tous les jours dimanche, une maman a accepté de témoigner sur l’agression que sa fille, Chloé, a subie. "Chloé s’est fait piquer à la fesse. Il y a une trace de piqûre. C’est une piqûre rouge avec un halo rose clair. Pour l’instant, on n’a pas de nouvelle de la police ni du parquet et personne n’a été retrouvé pour l’instant."
Depuis qu’elle a été piquée, Cholé "ne souhaite plus sortir plus le moment", regrette sa maman. La jeune fille souffre, "ça a été très compliqué. Elle a très peur, elle a eu vraiment du mal à s’endormir [les nuits après l’agression]."
Pour Tina van Havere, plus grande experte belge sur ce sujet, ce phénomène est encore très complexe et surtout, il est très compliqué d’apporter des éléments de réponses. "On n’en sait pas plus", regrette-t-elle. "Je suis en contact avec des collègues à l’international, mais il n’y a pas de preuves. Évidemment, ça nous inquiète. Je pense que l’impact psychologique [sur les jeunes] ne doit pas être sous-estimé."
La base, c'est de croire les victimes
La spécialiste ajoute que "mettre de la drogue dans les verres, c’est quelque chose que l’on connaît, mais les [piqûres] c’est encore très nouveau". Il faut donc encore du temps (et réussir à attraper des auteurs), pour pouvoir mieux comprendre ce nouveau phénomène.
D’autant que, d’après ce qu’il ressort des premières conclusions, les auteurs piquent pour créer une panique plus que pour violer. "Oui, c’est ça. (…) Ils veulent faire sentir qu’on n’est pas en parfaite sécurité, c’est dommage", se désole encore Tina van Havere.
"La base, c’est croire les victimes, écouter leurs témoignages et les accompagner", explique pour sa part Cécile Roche, coordinatrice du plan SACHA (Safe Attitide Contre le Harcèlement et les Agressions). Pour elle, il ne faut pas douter de la véracité du problème et il est nécessaire de commencer directement à s’occuper des victimes. "Il y a quelques années, on remettait en cause que le GHB soit la drogue du viol et qu’on en mettait dans les verres, aujourd’hui on ne le remet plus en cause."
Pour conclure, Tina van Havere appelle les jeunes à ne pas paniquer et continuer de profiter de la vie. "Il faut profiter des festivals, de vous amusez avec vos amis. Quand vous vous sentez mal, que ce soit pour l’alcool, la drogue, le soleil ou les piqûres, il faut rester calme. Restez avec vos amis et cherchez le poste d’aide et de sécurité. C’est le plus important."
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