Les laveries automatiques ont augmenté leurs tarifs d'environ 30% ces derniers mois, depuis la crise énergétique. Il faut dire que les machines à laver et séchoirs sont des appareils très énergivores. Ceux qui en payent les conséquences ne sont pas les plus fortunés : étudiants, personnes sans abri ou ceux qui n'ont tout simplement pas un logement assez vaste pour insérer un lave-linge.
Un client d’une laverie achète comme d’habitude un jeton dans une laverie automatique à Ganshoren, en région bruxelloise. "Et c’est parti", lance-t-il. Ce jeton est aujourd’hui plus cher d’environ 30%. "Une machine de 7 kg était à 2,80 euros et on est passés à 3,80 euros à cause de l’augmentation des prix de l’énergie qui est vraiment très importante. On est passé d’une facture de gaz mensuelle de 2.800 euros à 14.000 euros", indique Stéphanie De Wilde, gérante de plusieurs salons-lavoirs à Bruxelles. À cela, il faut encore ajouter le prix de l’électricité et le coût du rejet des eaux usées qui eux ont triplé.
"Il y a un problème. Mais disons qu’eux ils se rattrapent en augmentant les prix. Encore faut-il que les clients soient là. Je suis là parce que je n’ai pas de machine", réagit un client.
Ce sont les petits budgets qui sont encore plus pénalisés
Une autre cliente parle pour une amie qui n’a pas souhaité s’exprimer. "Ce sont les petits budgets qui habitent dans des petites habitations qui n’ont pas les moyens de mettre toutes les machines, ni d’étendre qui sont encore plus pénalisés", regrette-t-elle.
Le salon lavoir a pourtant fait des efforts d’économies. La gérante ne peut pas aller beaucoup plus loin. "Nous avons des chaudières haut rendement, nous avons de l’éclairage LED partout mais on ne peut pas demander aux clients de laver à froid, de sécher leur linge avec de l’air froid donc on est fort limité dans nos possibilités", assure Stéphanie.
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