Les salons de coiffure, les centres de beauté ou encore et les salles de fitness n'ouvriront pas à la mi-décembre comme le voulaient les fédérations professionnelles. Le sort de ces métiers dits "de contact" sera analysé lors du prochain Comité de concertation, le 18 décembre. Une étude scientifique devra déterminer s'ils sont des foyers de contamination.
L'année 2020 est très compliquée pour les coiffeurs, les esthéticiennes, les salles de sport (ce qu'on appelle les "métiers de contact"). Le pire pour eux, c'est qu'ils n’ont toujours pas de perspectives de réouverture avant le 15 janvier, cette date pouvant encore être postposée...
Ce mardi matin, ils espéraient faire changer les autorités d’avis. Alexander De Croo, Premier ministre, recevait effectivement dès 9h30 une délégation représentant les indépendants et PME, et les organisations professionnelles des métiers de contact.
Ce devait être une réunion d'une petite heure, mais elle a duré plus de 2 heures et demi. Cette durée à surpris les représentants des métiers de contact, mais ils se disent satisfaits d'avoir pu prendre le temps d'exposer leurs arguments.
Pas de réouverture précoce
Ils espéraient pouvoir rouvrir les salons de coiffure, les centres de beauté, les salles de fitness (etc...) le 15 décembre, mais cette demande ne leur a pas été accordée.
En revanche, ils ont obtenu deux choses: une étude scientifique chargée d'évaluer si ces métiers de contact sont des lieux de contamination ; et la promesse de discuter de ces métiers lors du prochain comité de concertation, le 18 décembre.
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Une lueur d'espoir pour les métiers de contact, selon l'UCM
"Il y a une lueur d'espoir", réagissaient mardi les représentants des métiers de contact à la sortie de la réunion avec le Premier ministre. "Même si les salons de coiffure, les centres de beauté et les salles de fitness n'ouvriront pas à la mi-décembre comme demandé." (...) "La réunion a duré 2h30. Les autorités ont pris le temps d'écouter toutes les fédérations (tatoueurs, coiffeurs, pédicures...). Nous espérions pouvoir rouvrir les salons de coiffure, les centres de beauté et les salles de fitness le 15 décembre, mais cette demande ne nous a pas été accordée. En revanche, nous avons obtenu la garantie qu'en cas d'amélioration de la situation sanitaire, nous ferions partie du premier train, de la première vague d'assouplissement", se réjouit Pierre-François Nyst, président de l'UCM (Union des classes moyennes).
Un mois de décembre crucial
"On nous a aussi promis une étude chargée d'évaluer si ces métiers de contact sont des lieux de contamination. Les résultats devraient être disponibles pour le prochain Comité de concertation, soit le 18 décembre. C'est très important puisque les restrictions présentées jusqu'ici ne reposaient sur aucune base scientifique."
L'UCM était également escortée de la fédération des coiffeurs qui a rappelé toutes les mesures de précaution adoptées par le secteur. "Nous sommes des professionnels de l'hygiène. Une étude américaine vient d'ailleurs de démontrer qu'une coiffeuse, positive au Covid-19, avait continué à travailler, avec le masque, sans jamais contaminer un seul de ses 139 clients", a-t-elle illustré.
La délégation a souligné l'importance du mois de décembre dans le calendrier des coiffeurs: "il y a clairement un pic d'activité lors de fêtes de fin d'année, c'est la ruée vers les salons. Il ne faudrait pas créer un gouffre financier". On estime que les métiers de contacts ont perdu 30 à 50% de leur chiffre d'affaires en ces temps troublés, relève encore l'UCM. "Si les salons de coiffure ou centres d'esthétique ne peuvent pas rouvrir d'ici le 15 janvier, 50% d'entre eux pourraient mettre la clé sous la porte dans le courant de l'année 2021", ponctue l'association.
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