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Les pharmacies devraient bientôt pouvoir administrer le vaccin contre le covid-19: pourquoi certains sont contre?

 
 

Les chiffres du coronavirus poursuivent leur baisse dans notre pays : les contaminations quotidiennes passent sous la barre des 15.000 pour la première fois depuis la mi-novembre. Une nouvelle mesure devrait permettre de faciliter la lutte contre le coronavirus : les pharmaciens pourront bientôt administrer eux-mêmes le vaccin. Décision prise par le gouvernement qui doit être validée par la Chambre. Cette mesure ne fait pourtant pas l'unanimité chez les professionnels.

Emmanuelle travaille seule dans sa pharmacie. Pour elle, impossible de procéder aux injections. "Pour moi c'est le boulot du médecin, on n'est pas équipés pour", estime-t-elle. L'association pharmaceutique belge n'est pas de cet avis : elle considère que les pharmaciens sont compétents pour administrer le vaccin contre le coronavirus. D'autant plus qu'ils recevront une formation spécifique pour cette vaccination. 

"Les pharmaciens aujourd'hui, dans le cadre de leur formation, sont formés pour réagir en cas de problème lié à la vaccination. Bien sûr, nous n'allons pas nous engager dans un processus de vaccination si on ne met pas toutes les compétences et la sécurité de notre côté. Je rappelle qu'il s'agit d'un enjeu de santé publique. Il n'y aura donc que les pharmaciens formés qui seront habilités à injecter le vaccin", détaille Alain Chaspierre, représentant de l'association pharmaceutique belge. 

L'association belge des syndicats médicaux considèrent que les médecins et infirmiers sont suffisamment nombreux pour assurer la vaccination. Pour eux, si les pharmaciens interviennent, cela va diminuer la qualité des soins. "Moi je refuse un certain nombre de vaccinations parce quand je vois le patient et que je vois qu'il n'est pas en état d'être vacciné, je l'examine. Et souvent, mon examen confirme mon impression. Et donc je postpose la vaccination. Or, le pharmacien ne saura pas forcément faire cet examen clinique", met en garde Luc Herry, médecin président de l'association belge des syndicats médicaux. 

Les médecins ne sont pas autorisés à facturer la consultation lorsqu'ils vaccinent un patient alors que les pharmaciens sont autorisés. Raison de plus pour que les syndicats médicaux dissuadent le gouvernement fédéral de retirer immédiatement ce projet de loi. 


 

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