Les producteurs belges d'huile et de farine sont actuellement débordés. C'est une conséquence de la guerre en Ukraine. L'Ukraine et la Russie sont les deux plus gros concurrents des producteurs belges. Mais ces deux pays ne produisent plus ou ne vendent plus à destination de l'Europe. Les firmes belges ont donc beaucoup plus de demandes et doivent considérablement accélérer leur production.
Sur 15 jours, tout le stock est parti
Dans l’huilerie Alvenat à Achêne, en province de Namur, la machine qui permet à partir de graines de colza de produire de l’huile tourne à plein régime "On est vraiment à flux tendu", indique le patron Manu Lange. Ce producteur d’huile nous montre la salle de stockage. Elle était remplie pendant la crise sanitaire. "C’est incroyable ici on avait x milliers de litres de stock. Sur 15 jours, tout est parti. On en remplit un ce matin, il part toute à l’heure. On a beaucoup de nouveaux clients qui demandent ce que l’on sait faire", assure l’entrepreneur.
Cela tourne un maximum
Même constat pour la farine: "Cela tourne un maximum". Le moulin de Guirec de Wouters tourne à plein régime depuis la guerre en Ukraine. "Les rayons dans les magasins se vident et certains peinent à les remplir puisque leurs produits viennent des pays de l’est et donc forcément nos produits sont tirés vers le haut en termes de commandes aussi", explique le producteur de farine à Anhée.
Un impact aussi sur l'environnement
Mais le souci, c’est qu’il faut des matières premières et en particulier pour l’huile où cela pose problème car ce n’est pas possible de tout produire chez nous. "L’agro alimentaire se tournera alors vers des alternatives telles que d’autres huiles ou pire l’huile de palme. Et donc l’impact également de ce conflit est aussi environnemental", craint Marianne Streel présidente de la fédération wallonne de l’Agriculture.
La production d’huile de palme est en effet moins écologique.
Vos commentaires