(Belga) Le Conseil des Recteurs francophones (CRef) réclame lundi une "intervention urgente" de la Fédération Wallonie-Bruxelles en raison des conséquences de la crise du coronavirus sur le fonctionnement des universités. Celles-ci estiment à 17 millions d'euros les dépenses additionnelles liées au Covid-19 cette année.
La crise sanitaire a profondément modifié le fonctionnement des universités depuis le mois de mars, rappellent les recteurs. Elle a engendré des conséquences pour le personnel et les étudiants, mais également des dépenses spécifiques importantes. Les six universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (ULiège, UCLouvain, ULB, UMons, UNamur et USL-B) les évaluent collectivement à 17 millions d'euros en 2020. Le montant englobe notamment la généralisation de l'enseignement à distance et du télétravail, l'équipement sanitaire et l'aménagement des locaux, l'aide sociale accrue aux étudiants ou encore les besoins en support administratif. Les recteurs soulignent également la "croissance exceptionnelle" du nombre d'étudiants lors de la rentrée, tant au niveau des premières inscriptions en BAC qu'au total. "Vu l'enveloppe fermée, cette croissance constitue un définancement de fait des universités", ajoute le CRef. "Concrètement, pour maintenir le financement par étudiant constant, chaque pour cent d'augmentation du nombre d'étudiants nécessite un refinancement de 8 millions d'euros. Or, les chiffres de la rentrée indiquent une croissance qui devrait largement dépasser 5%, ce qui représente 40 millions d'euros." Les recteurs réclament donc d'urgence une intervention des autorités. (Belga)
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