Depuis le début de la crise sanitaire, les scouts font le plein de nouveaux venus. L’an dernier, la Fédération a accueilli 3000 nouveaux membres. C’est trois fois plus que d’habitude. Comment expliquer cet engouement?
A 15 ans, William est devenu scout en plein confinement. Ce joueur de basket empêché de pratiquer son sport favori est plutôt ravi de sa reconversion. "Avec les balles, c’était interdit à cause du Covid. Donc c’était pour rencontrer des gens, se faire des amis et sortir un peu."
Ce succès s’explique par les valeurs de solidarité et d’entraide prônées par le mouvement bien utiles en ce moment, mais pas seulement: "Les parents sont contents que les petits prennent l’air. Eux peuvent peut-être souffler un peu aussi," explique Ophélie Collard, cheffe-éclaireur à la 55ème des scouts de Ohey.
Deux fois par mois, les activités sont organisées en plein air par bulles de 10 en respectant les mesures de sécurité. "On leur a fait des masques personnalisés, ajoute Ophélie. Comme ça, ils prennent peut-être un peu plus de plaisir à le porter puisque ça fait partie de l’uniforme maintenant. Sinon, ils ont leur bulle de patrouille et on veille à ce qu’il n’y ait aucun contact. On a notre jeu, ils ont un papier par patrouille, ils savent qu’ils ne peuvent pas prendre celui des autres et ils ne peuvent pas se croiser."
Passer de 62.000 à 65.000 scouts en un an, la Fédération belge compte 3000 membres supplémentaires. C’est trois fois plus que d’habitude. Les scouts espèrent que les camps seront maintenus cet été. "Toujours l’incertitude, explique Marc Saudoyez, chef d’unité à la 55ème des scouts de Ohey. On n’a pas encore l’avis officiel que les camps vont être maintenus. On a bon espoir parce que l’année passée on était en confinement et les camps ont pu avoir lieu."
En attendant, les activités proposées par les scouts sont une bouffée d’oxygène pour tous ces enfants et ces adolescents, un moyen de s’exprimer en groupe et librement.
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