On trouve de plus en plus, sur nos routes, des véhicules hybrides, électriques, ou encore au gaz naturel. Des engins qui ont leurs avantages mais qui peuvent aussi s'avérer dangereux. Notamment pour les secouristes qui doivent intervenir, en cas d'accident. Il y a des risques d'incendies, voire même d'électrocution. Une formation particulière est donc dispensée, aujourd'hui, aux pompiers de la province de Namur.
Déconnecter la haute tension après avoir coupé le contact, c'est le conseil donné aux pompiers intervenant sur un véhicule électrique ou hybride. Sans cette précaution, il existe un risque d'électrocution ou d'incendie.
"Il faut bien contrôler l'état de la batterie et si nécessaire, si elle chauffe de trop, la refroidir avec de l'eau", explique Yves Bulinckx, au centre d'expertise d'Ieteren. Car en s'accumulant dans la batterie, l'énergie peut déclencher un incendie plusieurs heures et même plusieurs jours après l'accident. D'où cette formation qui familiarise les services de secours aux nouveaux risques.
La diversité des carburants rend la tâche plus compliquée pour les pompiers
"Les véhicules sont moins dangereux pour les occupants mais ils le deviennent de plus en plus pour les pompiers, du fait de la diversité des carburants rencontrés", précise Jean-Claude Gillet, instructeur à l'école provinciale de sécurité civile.
Autre particularité, les véhicules fonctionnant au gaz naturel où il est difficile de couper la source d'approvisionnement en cas d'accident. "Il faut refroidir et verser de l'eau en masse", conseille Bart Vandorpe du centre d'expertise d'Ieteren.
Véhicule au gaz ou véhicule électrique, les pompiers déplore le manque de signalétique commune à toutes les marques. Sur les voitures électriques, les câbles transportant du courant sont oranges mais sur les voitures au gaz, il n'y a aucune indication de couleurs sur les parties sensibles. En cette période de transition énergétique, les pompiers doivent redoubler de vigilance.
Vos commentaires