Le silence des véhicules électriques peut s'avérer dangereux pour les piétons. Des moteurs sans bruit, c'est bien pour notre environnement sonore, mais ça les rend aussi très voire trop discret pour les autres usagers qui ne les entendent pas arriver. À tel point que les Nations Unies s'en mêlent et suggèrent d’équiper ces véhicules d’un avertisseur sonore.
Quand on croise une voiture électrique, on a beau tendre l’oreille, on n’entend pas grand-chose. À tel point que les Nations Unies préconisent de rajouter du son. Christophe Weerts est porte-parole d’une marque qui propose de véhicules électriques. Pour lui, ajouter du son est quelque part une marche arrière, mais pourquoi pas, dit-il, si ça améliore la sécurité à basse vitesse. "Si on estime que ça peut représenter un danger, si on estime que le piéton est un petit peu déresponsabilisé dans la mesure où il oublie de regarder à gauche et à droite avant de traverser et qu’il faut mettre du son à la voiture, nous le ferons sans aucun problème", a-t-il expliqué au micro de Benoît Duthoo pour le RTLinfo 13H.
"Moins de 60 décibels, alors qu’une conversation entre deux personnes tourne autour de 50 décibels"
Les Nations Unies, mais aussi l’Europe envisagent une réglementation pour 2019 de manière à protéger les piétons et les cyclistes. Benoit Godart est le visage de la sécurité routière en Belgique et il est pour. "Les piétons, les cyclistes ne sont pas encore habitués à ce silence des voitures électriques et lors de la traversée par exemple pourraient être surpris par la présence d’une voiture électrique, d’autant qu’on parle de bruits qui sont quand même très faibles, moins de 60 décibels, alors qu’une conversation entre deux personnes tourne autour de 50 décibels", a précisé le porte-parole de l’IBSR.
Aucune statistique ne permet de dire aujourd’hui si les voitures électriques peuvent être un danger. Ce qui est sûr, c’est que leur succès très relatif pour l’instant dans notre pays ne justifie sans doute pas de légiférer en urgence.
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