Les statistiques sur les vols de métaux sont reparties à la hausse l'an dernier, en dépit des actions menées conjointement par Infrabel, l'entreprise gestionnaire du réseau ferroviaire, la SNCB et les services de la police des chemins de fer, rapportent les titres Sudpresse lundi.
Après un pic de vols en 2011 et 2012, et les mesures prises pour lutter contre le phénomène, le nombre de vols de métaux repart à la hausse, de 1.732 larcins en 2016 à 1.833 faits en 2017.
"Le cuivre est le métal dont le prix, l'abondance et la disponibilité sont les plus élevés", constate Sandra Eyschen, porte-parole de la police fédérale. "On le trouve partout (pas seulement au chemin de fer) et il est généralement très peu sécurisé. Donc, le calcul des coûts (risques)/ bénéfices que font les auteurs est (malheureusement) favorable aux vols...".
Les voleurs appartiennent à deux catégories: "des gens socialement très précarisés qui volent pour subvenir à leurs besoins" ( en diminution), ou des bandes organisées.
Le butin sera revendu à l'étranger
"Ce sont des groupes d'auteurs organisés qui ont parfois les connaissances adéquates pour travailler en milieu électrique(...). Ces groupes d'auteurs, dont une part provient des pays étrangers (essentiellement de l'Est de l'Europe), sont coupables d'une part importante des vols de métaux. Les vols dans ces cas sont généralement conséquents et le butin sera revendu à l'étranger pour éviter l'identification", explique Mme Eyschen.
Elle relève que ces vols sont dangereux tant pour les auteurs que les usagers des infrastructures. "Si l'on touche à des éléments de la signalisation, des passages à niveau pourraient être perturbés, ne plus fonctionner correctement et générer des situations aux conséquences mortelles", détaille-t-elle entre autres.
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