Vendredi, on apprenait que les travailleurs de Caterpillar à Gosselies vont connaitre un licenciement collectif. Les employés d'ArcelorMittal l’ont également vécu. Ils ont pu bénéficier d'une cellule de reconversion, lancée en 2013. Plus de la moitié des personnes accompagnées ont retrouvé un emploi.
Oupeye, dans la province de Liège. Didier est chauffagiste. A 49 ans, il s’est lancé dans cette profession à temps plein il y a trois ans au moment où il a décidé de quitter Arcelor Mittal. Durant deux décennies, il a travaillé chez ArcelorMittal comme contremaitre. Aujourd’hui, son carnet de commandes est complet. Il ne regrette donc pas son choix.
Entre octobre 2011 et janvier 2013, plus de 2000 ouvriers ont perdu leur emploi. La phase à chaud était alors fermée par Lakshmi Mittal. Une catastrophe pour la région liégeoise qui croyait toujours en sa sidérurgie. Jordan Atanasov, secrétaire régional CSC Météa, au micro de RTL-TVi: "Cela a duré plus de trois ans et pendant cette période les travailleurs ne savent pas de quoi sera fait le lendemain. Dans ce cas-ci, nous n’avions pas une fermeture totale. Certains partaient et d’autres restaient, mais nous ne savions pas qui."
Pour tenter de reclasser les milliers de travailleurs, une cellule de reconversion est créée. Un outil spécifiquement wallon encadré par le FOREM. Durant deux ans, 300 personnes se forment, se reconvertissent et parviennent à retrouver un emploi. François Lemarchal, responsable projet au FOREM était au micro de Samuel Ledoux pour le RTLinfo 19 heures : "Par rapport aux personnes qui n’avaient pas accès à la prépension, il y a eu un peu plus de 65% de retour à l’emploi. Il y a eu énormément de passage en formation." Aujourd’hui, 4 travailleurs sur 10 n’ont pas retrouvé d’emploi. Malgré les années, le bassin liégeois tente de panser les plaies.
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