Les étudiants du supérieur ont repris partiellement les cours dans les auditoires, avec une limite de 20% à ne pas dépasser. Beaucoup d'entre eux réclament un minimum de 50% de présence. C'était le message qu'ils ont voulu faire passer, aujourd'hui, en menant une action, simultanée, dans les principales universités wallonnes.
À Louvain-la-Neuve, comme tous les autres étudiants présents cet après-midi dans l’auditoire, Ludovic est lassé des mesures imposées. La pandémie leur a tout pris : le contact humain, social, leur niveau d’attention lors des cours et surtout leur motivation. "Je n'arrive presque plus à aller en cours. Je n'arrive plus à me connecter aux cours, raconte Ludovic, étudiant en langues et lettres germaniques. J'ai vraiment perdu la passion. Je me disais 'je vais aller aux cours, je vais apprendre des choses, je vais pouvoir parler mes langues que j'apprends avec mes professeurs".
Aujourd’hui, 70% des étudiants seraient en détresse psychologique. Les études supérieures enregistrent de plus en plus de décrochage scolaire partiel pour des cours qui, désormais, se suivent depuis la maison. "L'écran parfois fait justement écran avec la pédagogie, avec cette idée de transmettre du savoir et un cours par ordinateur ne remplacera jamais un cours en présentiel", estime Lou-Anne.
Tous veulent un retour de 50% minimum des élèves en présentiel avec des aménagements sociaux pour les personnes à risque ou présentant un risque pour leur proche. "On a alterné entre un quadrimestre totalement en distanciel pour avoir ici à l'UCL des examens quasiment 100% en présentiel (...) Donc nous forcément ça nous a posé question. On s'est demandé finalement si la qualité de l'évaluation ne prévalait pas sur la qualité de l'apprentissage de l'enseignement", témoigne Sarah.
Une action menée conjointement et simultanément dans les universités de à Gembloux, à Liège ou de Bruxelles.
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