Des dizaines de Belges qui devaient partir ce mardi en Grèce sont restés bloqués en Belgique. Pour aller en Grèce, il faut présenter un test Covid négatif de moins de 72 heures. Seulement voilà, il y a 72 heures, nous étions un jour férié. Certains ont passé le test vendredi, soit en dehors du délai.
Lysiane nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Elle devait décoller pour la Grèce ce matin, depuis l'aéroport de Bruxelles. Elle a fait un test, comme le demandent les autorités locales. Mais, comme des dizaines d'autres Belges, elle n'a pas pu embarquer. Le problème, c’est que ce test doit impérativement avoir été effectué 72 heures avant l'arrivée en Grèce (comme nous l'expliquions hier dans cet article). À l'aéroport de Charleroi, 50 personnes n'ont pu embarquer sur deux vols.
Il y a 72 heures, nous étions le samedi 15 août, un jour férié. Lysiane, comme d'autres passagers, ont donc passé ce test un jour plus tôt, soit vendredi dernier. Mais ce matin, ils n'ont pas pu monter dans l'avion. "Nous n’aurions jamais pu avoir notre résultat chez notre médecin traitant ou au laboratoire ce matin. Donc, on devait forcément les avoir hier, sauf que pour les Grecs, c’est la date du 18, moins 3, ce qui fait le 15, et ils ne veulent rien savoir d’autre".
Même guigne pour quatre copines qui elles aussi ont passé le test trop tôt. "On est toutes les 4 négatives mais il y a plus que 72 heures à cause du week-end du 15 août et donc c'est insoluble. C'est débile" estime l'une d'elle, interrogée par notre journaliste Aurélie Henneton dans le hall de l'aéroport de Charleroi. "C'est quand même très rigide, ils auraient pu faire une exception en sachant qu'il y a le 15 août", ajoute un autre membre du trio derrière son masque.
Les Rossie devaient se rendre à un baptême en Grèce. Mais elle restera ici. "C'est insensé", déplore un membre de la famille.
"A une heure du décollage on vous dit, non non, vous ne montez pas dans l’avion"
Lysiane, son mari et leur fille de 7 ans sont donc rentrés chez eux à Walcourt, en province de Namur. Ce voyage à Rhodes était prévu depuis novembre, c’était l'occasion de célébrer 15 ans de mariage et de passer un moment en famille. "Quand on est à l’aéroport, qu’on a fait ses valises, qu’on est à une heure du décollage et qu’on vous dit, non non, vous ne montez pas dans l’avion, c’est vrai que c’est décevant, et puis on a un travail fort prenant. On attendait ce moment-là pour avoir un peu de temps pour notre fille. Et lui dire, on rentre à la maison, c’est un peu… Après, ce n’est pas la fin du monde, il y a des choses plus graves, on est bien d’accord".
Pas encore de réaction de la compagnie ou de l'ambassade de Grèce
Lysiane relativise mais attend avec impatience l'ouverture de son agence de voyage pour trouver une solution. Elle espère pouvoir partir plus tard cette semaine. Y aura-t-il un geste commercial ? Probablement pas, le tour-opérateur déclarant qu'il a fait son travail, à savoir informer les passagers de l'obligation de se soumettre au test dans les 72 heures qui précèdent le vol.
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