Les grèves des cheminots ont paralysé certaines régions du pays depuis le début de la semaine. Au terme de ces actions, notre journaliste Mathieu Col est revenu sur les motivations qui ont poussé ces travailleurs de la SNCB à se croiser les bras.
Au coeur du conflit qui a débouché sur une série d'actions de protestations en ce début de semaine, il y a le plan stratégique de la SNCB. Il s'agit d'un plan du gouvernement Michel et élaboré par la ministre des transports Jacqueline Galant, visant à faire des économies.
Que retrouve-t-on dans ce plan ?
A l'heure actuelle, la SNCB emploie 32.684 personnes. D'ici 2020, 10.000 personnes vont partir à la retraite, mais le plan en question prévoit de n'engager que 4.000 personnes, avec donc un déficit de 6.000 personnes en comparaison avec la situation actuelle, alors que les tâches à accomplir resteraient identiques.
Autre exemple, pour le moment, tous ces travailleurs sont gérés par une société qui s'appelle "HR Rail", qui gère les ressources humaines. Cette société s'occupe à la fois du personnel de la SNCB, mais aussi d'Infrabel, le gestionnaire du réseau. Mais cette société est amenée à disparaître, ce qui signifie qu'il y aurait selon le syndicat un problème au niveau du statut qui pourrait être différent en fonction de là où on travaille.
Pas d'accompagnateur sur certaines lignes
Enfin, dans ce plan startégique, on retrouve le "One man car". Que signifie donc cette expression ? C'est beaucoup plus simple que ça n'en a l'air: cela prévoit qu'à l'avenir il n'y aurait qu'une seule personne membre de la SNCB à bord d'un véhicule dans certaines zones rurales. C'est donc le poste d'accompagnateur qui serait supprimé sur les plus petites lignes. Selon les syndicats, cela constituerait un problème réel au niveau de la sécurité.
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