Harceler ses camarades est punissable par la loi. Mêmes mineurs, les harceleurs risquent gros, d'autant que la justice est de plus en plus vigilante vu l'augmentation des cas de harcèlement.
Quand un jeune se sent mal, il peut joindre le 103, le service écoute-enfants. Et les appels y sont de plus en plus nombreux pour des faits de harcèlement. Il y en a eu 362 l’an dernier contre 303 en 2014, ce qui représente près d’un appel par jour. "C’est un phénomène qui prend de l’ampleur parce que les ados sont de plus en plus connectés et je dis les ados, les enfants aussi puisque quand je vais dans les écoles primaires, je me rends compte que 5e-6e primaire ils sont déjà équipés de smartphones, ils utilisent des applications sur ces smartphones qu’ils vont utiliser justement pour diffuser des rumeurs, des informations, des photos", a expliqué Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit de la Police Fédérale, au micro de Nathanael Pauly pour le RTLinfo 13H.
Ils peuvent en effet se retrouver devant la justice
Ces jeunes ne mesurent bien souvent pas la portée de leurs actes et poussent dans le pire des cas leurs victimes au suicide. Ils ne se rendent pas non plus compte de qu’ils risquent. Ils peuvent en effet se retrouver devant la justice. "Dès le moment où les parents vont aller déposer plainte auprès d’un service de police, le service de police va aviser le procureur du Roi qui pourra, dans un cas comme celui-là, si un mineur est effectivement identifié comme auteur des propos diffamants et du harcèlement, désigner un juge de la jeunesse qui pourra se saisir du dossier et qui prendra, le cas échéant, les décisions qui s’imposent."
Les décisions qui s’imposent, ce sont des condamnations qui peuvent aller de travaux d’intérêt général à un passage en IPPJ. Après ce nouveau drame, les opérateurs du 103, eux, s’attendent à recevoir dans les prochains jours un pic d’appels d’autres jeunes victimes de harcèlement.
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