Certaines décisions de Facebook apparaissent souvent déconcertantes. La dernière en date nous a été transmise par Benjamin, un homosexuel. "Je ne suis pas un homosexuel de nature militante, bien au contraire. Cela dit cela fait plusieurs jours que nous constatons des groupes sur Facebook tels que celui-ci", nous a-t-il écrit via la page Alertez-nous, accompagnant son commentaire d'un lien vers la page d'une page Facebook appelée "Comité de lutte contre l'homosexualité bis". Sur cette page, le "Comité" dit oeuvrer pour "la sauvegarde de la dignité humaine vouée au rang d'animal de nos jours".
La société Facebook offre à tout un chacun la possibilité de signaler des pages ou des propos qui vont à l'encontre de ce que Facebook appelle ses standards de la communauté. Parmi ces règles à respecter, on trouve notamment l'interdiction de discours incitant à la haine. Facebook annonce qu'il supprimera "tout discours incitant à la haine, ce qui comprend tout contenu qui attaque directement des personnes en raison de :
leur race ;
leur ethnicité ;
leur origine nationale ;
leur religion ;
leur orientation sexuelle ;
leur sexe ou leur identité sexuelle ;
leur infirmité ou leur état de santé.
Les organisations et personnes incitant à la haine de ces groupes protégés n’ont pas le droit de présence sur Facebook. Comme pour tous nos autres standards, nous demandons aux membres de notre communauté de nous signaler ce type de contenu".
Benjamin et d'autres personnes ont donc signalé la page au service de Facebook chargé de faire appliquer ses standards de la communauté. Le service a refusé de supprimer la page, estimant que celle-ci n'allait pas à l'encontre de ses standards de la communauté (voir plus bas, une copie d'écran du message que nous a fait parvenir Benjamin).
Nous avons pu constater qu'effectivement la page était toujours là. On peut notamment y lire qu'il y a un lien de cause à effet entre homosexualité et la pédophilie...
Le ou les créateurs ne semblaient guère inquiétés par les signalements adressés à Facebook par des personnes choquées comme Benjamin. "Signalez les publications sur cette page comme bon vous semble. N'empêche, dès qu'un post est supprimé, d'autres verront le jour. Allez-y!", narguaient-ils. Facebook leur donne en ce moment raison...
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