Un centaine de militants du secteur des soins de santé ont accueilli lundi, devant le SPF Emploi à Bruxelles, les représentants patronaux, en marge d'une réunion de la Commission paritaire en matinée. Les syndicats, qui se sont mobilisés tous les mardis en juin pour exprimer leur ras-le-bol, veulent enfin obtenir des réponses concrètes. Mais "il faudra sans doute passer par un plan d'actions fort", déplore Yves Hellendorff, secrétaire national de la CNE non-marchand, joint par Belga.
Les syndicats ont présenté lundi matin aux employeurs un grand bulletin de vote, sur lequel ils avaient le choix de cocher la signature des conventions collectives de travail ou la grève. "Globalement, la grosse majorité des fédérations patronales a indiqué qu'elles restaient sur ses positions", précise Yves Hellendorff, secrétaire national de la CNE non-marchand.
La réunion était toujours en cours vers 11h00. Le front commun attend des réponses claires à ses questions: "Etes-vous prêts à signer les 3 CCT négociées depuis des mois ? Vous engagez-vous à finaliser rapidement les négociations sur toutes les autres CCT d'exécution de l'accord social non-marchand d'octobre 2017 ? Etes-vous prêts à faire toute la transparence sur le financement de la classification ?"
Le 25 octobre, cela fera deux ans que l'accord social non-marchand a été conclu. Or, depuis, quasi aucune convention d'exécution n'a été signée par les fédérations d'employeurs, regrettent les syndicats. Le secteur, qui réclame entre autres un planning de négociations pour cet accord non-marchand, critique notamment le raccourcissement de la durée de séjour et l'évolution technologique qui ont pour impact l'intensification du travail, la déshumanisation et une surcharge administrative, la destruction des solutions de fin de carrière, la recherche toujours plus grande de profit et la commercialisation de la santé, la réduction des budgets, la réforme des hôpitaux et la pénurie d'infirmiers.
Les réponses reçues lundi feront l'objet d'une analyse en front commun dans l'après-midi, indique Yves Hellendorff. "Nous déciderons, en fonction de celles-ci, d'un éventuel plan d'actions."
Une journée d'actions nationale est déjà programmée le vendredi 24 octobre, soit la veille du deuxième anniversaire de l'accord. La CNE dit avoir sollicité les autres syndicats afin de pouvoir mener ces actions en front commun
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