Les mesures de relâchement du corset des restrictions de nos libertés sont-elles suffisantes ? Offrent-elles une vraie bouffée d'air à la population, en particulier aux jeunes. La question a été posée par Luc Gilson à Jean Van Hemelrijck, psychothérapeute familial et professeur à l'ULB, sur le plateau du RTL INFO 19h. "Il y a quelque chose qui bouge. Je pense qu'il faut entendre ce que les jeunes nous disent. Ils nous montrent clairement que les choses bougent. Ils ont raison. Il faut tenir compte de ce qu'on est en train de vivre. On est seulement dominé par la peur du virus. Et quelque part, bien évidemment, c'est un discours qui a beaucoup de sens. Mais c'est le seul. C'est toujours lui qui a le pouvoir et il est en train de nous détruire bien au-delà de ce qu'il peut détruire dans nos poumons et sur un plan somatique", a-t-il dit.
"Il y a un goût de trop peu. Quand tous les jeunes se réunissent au bord de la Meuse au parc de la Boverie à Liège. On voit qu'ils ont envie de vivre ces jeunes, ils nous montrent toute la nécessité qu'il y a à tenir compte de ça. Et donc il faut aller un peu au-delà. On manque de créativité. Ils vont dans les parcs ? Eh bien qu'on les accompagne, qu'on fasse quelque chose avec eux, qu'on les mette au travail. Mais non, le seul mot utilisé est "contrôle". Quand on dit aux jeunes "On va inventer quelque chose", ils répondent. Quand on leur dit "Vous pouvez pas, vous pouvez pas, vous pouvez pas", quelque part on convoque la révolte et la colère, et un peu de désespoir", a conclu le psychothérapeute.
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