Face aux enjeux climatiques, un nouveau mouvement a officiellement vu le jour. Il s'appelle "Sign For My Future" et rassemble de grandes entreprises, des organisations civiles, des scientifiques et des groupes de presse. Reportage de Nathanaël Pauly et Steve Damman.
"Sign For My Future" se présente comme une coalition sans couleur politique, ni objectif commercial. Une initiative, de plus pour le climat, qui se dit neutre et différente. Elle réunit des collectifs citoyens (Bruxsel'air, Youth For Climate,...), des ONG (CNCD, WWF, Unicef, Médecins du Monde,...) et des universités (UMons, UGent,...), mais aussi des organisations professionnelles (Agoria, Beci,...), des médias (Roularta, RTL, IPM,...) et des chefs d'entreprises comme BNP Paribas, ING, bpost, Colruyt, Ikea, Proximus, Solvay...
"Nous sommes là parce que nous sommes une coalition unique en son genre. Nous avons réuni différents secteurs de la société qui d'habitude ne se parlent pas, sont en concurrence ou ne sont pas en train de travailler ensemble et c'est ça qu'on essaye d'apporter en plus", explique Rebecca Thissen, porte-parole de "Sign for my future".
L’objectif : Faire pression sur le monde politique et réclamer des mesures climatiques ambitieuses dans notre pays. Pour y parvenir, cette coalition rassemble des citoyens, des associations, des universités mais aussi des dirigeants d’entreprises.
"C'est une campagne qui ne vise pas à mettre en avant les entreprises, donc il n'y a pas de logo d'entreprises sur le site internet. Les CEO s'engagent en leur nom propre. Évidemment, nous espérons qu'ils vont pouvoir initier au sein de leur entreprise un mouvement pour aller vers plus de durabilité. Mais la questions de la cohérence doit être posée aux entreprises et pas nécessairement à ceux qui portent la campagne", raconte Céline Tellier, porte-parole de "sign for my future".
Est-il cohérent de participer à un tel mouvement tout en étant patron d’entreprise ?
Notre journaliste Nathanaël Pauly a posé la question à 2 dirigeants.
"Si on regarde le développement durable, il y a les trois P, un des P, c'est profit, à côté de 'planète' et de 'people' et donc je n'ai aucun problème de parler de profits dans un cadre de développement durable", déclare Marc Dubois, administrateur délégué du groupe Spadel.
"On a commencé il y a déjà longtemps, on veut accélérer et ce genre de mouvement nous permet à tous de donner un cap très clair", estime Xavier Piesvaux, CEO de Delhaize Belgique.
Concrètement, cette coalition va mener campagne autour de 3 exigences : une loi sur le climat, un plan d’investissement solide vers une transition écologique et la mise en place d’un conseil climat qui évaluera les politiques menées.
Les centaines de membres appellent les citoyens à signer une pétition sur "signformyfuture.be" pour réclamer une politique climatique forte et exhorter les prochains gouvernements à agir concrètement.
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