Notre société va-t-elle régresser si nous adaptons nos comportements pour réduire notre impact sur l'environnement? Les scientifiques se sont posés une question similaire il y a 10 ans lorsque la station Princesse Élisabeth a été créée dans l'Antarctique.
La peur de la plupart d'entre nous, c'est de retourner en arrière et de ne pas pouvoir continuer à vivre comme avant
Alain Hubert était l'invité du RTL INFO 13H ce samedi. Il a notamment rappelé que la station est "zéro émission, donc elle fonctionne avec les énergies disponibles, le vent et le soleil". Comme le président de la Fondation polaire internationale l'a indiqué, c'est la première et toujours la seule station de ce genre en Antarctique.
Cette particularité du "zéro émission" implique de nombreux changements. "Nous avons été obligés de changer nos comportements pour pouvoir nous adapter à la disponibilité de l'énergie, qui forcément varie", a confié Alain Hubert. Une adaptation qui a impliqué de nombreuses craintes.
"Au début c'était très compliqué, parce que la peur de la plupart d'entre nous, c'est de retourner en arrière et de ne pas pouvoir continuer à vivre comme avant. Et puis on s'est aperçu qu'il n'en était pas question. Nous sommes capables de changer. Et je crois que c'est ça le grand défi, c'est ça la grande peur", a confié l'explorateur.
Il a ensuite dressé un lien avec les millions de jeunes qui ont manifesté, en Belgique et dans le Monde, pour le climat. "En ça, les jeunes nous interrogent, en disant: 'Mais qu'est-ce que vous faites?'".
Ce qui a été fait en Antarctique, pouvons-nous le faire ici?
Notre présentateur Luc Gilson a interrogé Alain Hubert. Il lui a demandé si les adaptations opérées dans la station pouvaient être reproduites en Belgique, avec une solidarité entre Flamands et Wallons, puis à l'échelle mondiale.
"C'est possible, mais si on veut que ça se passe comme ça, il faut commencer ici. Quand on voit que c'est une réorganisation de notre société, tant dans la gestion énergétique que l'efficacité de tout ce qu'on fait ensemble. C'est un avantage au niveau de la restructuration de notre société. L'économie, le social, etc. C'est une dynamique qu'il faut absolument engager. Et pour ça, il faut passer au-dessus de certaines différences, que ça soit ce qui se passe en Belgique entre les uns et les autres. Ce n'est plus acceptable aujourd'hui, parce que ce n'est pas ça que demande la population, et ce n'est pas ça que nous devons attendre pour pouvoir révolutionner nos comportements", a réagi l'ingénieur.
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