Ce matin, dans sa chronique Bel RTL éco, Bruno Wattenbergh tente de démontrer que tous les citoyens ne sont pas égaux face aux accidents de la circulation
Ces accidents de la route ne sont pas seulement provoqués par les conduites individuelles inadaptées, boire et conduire, ne pas porter sa ceinture, dépasser les limitations de vitesse etc … mais aussi à des inégalités sociales qui dépassent les agissements conscients des individus.
C’est ce qu’explique, dans un article du Monde Diplomatique, un postdoctorant, Matthieu Grossetête. Il a décortiqué les statistiques d’accidents de la route, en examinant auteurs et victimes sous l’angle sociologique : origine sociale, travailleur ou chômeur, ouvrier ou cadre, … Et ses conclusions démontreraient une influence sociale évidente dans ces accidents de la route. Ouvriers, jeunes défavorisés, sont des victimes surreprésentées. Cadres supérieurs, professions libérales et chefs d'entreprise sont sous-représentés en tant que victime, mais surreprésentés en tant qu’auteur de dégâts corporels. La taille de la voiture et ses équipements de sécurité joue bien sûr, mais également le nombre de kilomètres que doivent par exemple faire des ouvriers pour se rendre au travail car ils se logent souvent dans des banlieues éloignées mais plus abordables, etc.
Bref, s’il faut traquer le comportement individuel inadapté, il faut aussi tenir compte du facteur social dans des statistiques d’accidents de la toute qui augmentent, en France comme en Belgique.
L'étude est à lire dans le Monde Diplomatique, et est résumé dans le Vif L’express.
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