Concernant la réforme des rythmes scolaires en fédération Wallonie-Bruxelles, dès 2022, les vacances d’été seront raccourcies, tandis que les congés de Carnaval et de Toussaint seront prolongés d’une semaine. Ce changement inquiète la fédération des Scouts de Belgique. Son porte-parole nous expliquait pourquoi ce midi dans le RTL info 13H
Quel sera l’impact de ce changement pour vous ?
"Nous ne sommes pas opposés à une réforme des rythmes scolaires, mais c’est vraiment le scénario choisi qui nous pose des problèmes", explique Adrien Mogenet. "Le problème se pose surtout pour début juillet, où les vacances seront rabotées d’une semaine. Il y a énormément de camps qui se déroulent sur le mois de juillet en général. Beaucoup de jeunes partent parfois déjà fin juin. Sur cette première semaine de juillet devrait être rabotée, on parle de 400 camps et de 18.000 jeunes pour l’ensemble des mouvements de jeunesse francophones de Belgique. C’est énorme."
"Moins d'endroits de camp, moins de matériel disponible"
"Ces 18.000 jeunes vont donc devoir partir au camp à un autre moment", souligne le porte-parole. "Probablement à un autre moment du mois de juillet, qui est le mois des camps. Cela veut dire qu’il y aura beaucoup plus de pression sur une période plus courte avec plus de demandes au niveau des endroits de camp, au niveau du matériel, qui est déjà manquant actuellement, et plus de pression sur les communes, qui parfois aussi voient défiler des dizaines de camps sur quelques semaines."
Les parents sont-ils inquiets?
"La décision est tombée il n’y a pas longtemps, mais on entend notamment des parents d’enfants scolarisés dans l’enseignement flamand et qui vont chez les scouts ou ont un autre loisir côté francophone. Actuellement, le rythme scolaire francophone et néerlandophone ne sont pas synchronisés. Durant l'été ou pendant l'année, il y aurait un risque que le camp se déroule pendant une période scolaire, ou vice versa."
Qu’attendez-vous de la ministre de l’Education aujourd’hui ?
"On s’attend à devoir trouver des moyens supplémentaires. Si on n’investit pas dans des rénovations d’anciens bâtiments pour accueillir davantage de camps, on s’attend à ce qu’il y ait des problèmes, et éventuellement des groupes qui ne trouvent plus d’endroit de camp", détaille Adrien Mogenet. "Même chose au niveau du matériel, nos groupes comptent énormément sur le prêt de matériel, notamment le prêt de tentes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Actuellement, il n’y en a déjà pas suffisamment. Il y aura une demande encore plus importante si la pression se fait sur une période de camp plus restreinte. Enfin, les communes mettent déjà en place des moyens, notamment via le programme Wel’Camp pour s’assurer que le relations avec les riverains soient les plus positives possibles. On s’attend à ce que les communes doivent engager des personnes supplémentaires si on se dirige vers ce scénario."
Ce n'est pas tout, Adrien Mogenet précise aussi qu'il risque d'y avoir un conflit avec le rythme scolaire des animateurs. "Il n’est pas non plus assuré que la synchronisation avec l’enseignement supérieur soit faite. Or, la plupart de nos animateurs sont des étudiants du supérieur. Si nos animateurs ont leurs vacances à d’autres moments que leurs scouts, ça posera beaucoup de problèmes au niveau de l’organisation des camps, y compris pendant l’année."
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