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Nouvel échec des négociations: les gardiens de prison en grève jusqu'au moins lundi?

  • Echec des négociations à propos de la grève des gardiens de prisons

  • Le point sur la situation à la prison de Lantin suite à la grève des gardiens

 
 
 

C'est toujours l'impasse dans le dossier des prisons. La réunion entre les syndicats et le ministre de la Justice s'est terminée sur un échec. Les gardiens décideront du maintien ou non de leur grève demain. Ils reprochent à Koen Geens sa vision à long terme, les moyens, ils en ont besoin maintenant. Martin Vachiery et Gilles Gengler ont rencontré les différentes parties.

3h de réunion et toujours le même sentiment pour les représentants syndicaux des prisons : celui d’un décalage entre l’urgence de la situation et les réponses du ministre. "Je pense que le mal-être il en a tout à fait conscience, il a aussi conscience qu’il y a eu une erreur de timing, c’est-à-dire qu’il fallait peut-être travailler la rationalisation après avoir amélioré les conditions de travail", a fait remarquer Michel Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP prisons, au micro de Martin Vachiery pour le RTLinfo 19H. "C’est bloqué et les propositions qui sont faites ne répondent pas aux besoins des agents pénitentiaires et du personnel pénitentiaire", a ajouté Laurence Clamar, secrétaire permanente de la CSC Service public.


"Augmenter le nombre de personnels ne va jamais résoudre les problèmes"

Le blocage des prisons, comme le blocage des négociations, embarrasse forcément le gouvernement. Pourtant, à la tribune de la Chambre, le ministre de la Justice a gardé le cap : "Je suis notamment convaincu qu’il faut à tout prix aller dans le sens d’une modification des méthodes de travail. Augmenter le nombre de personnels ne va jamais résoudre les problèmes."


"Dans peu de temps, si on ne trouve pas d’autres solutions, il y aura aussi le feu dans les commissariats"

La vision de Koen Geens a fait vivement réagir l’opposition. Deux députés, concernés par les problèmes carcéraux dans leur région, montent au créneau. "On augmente de plus en plus le nombre de personnes et de détenus, on augmente les peines, on augmente les condamnations, il y a de plus en plus de monde dans les prisons, de moins en moins de gardiens, de moins en moins de places", a réagi Christian Brotcorne, Député-bourgmestre de Leuze-en-Hainaut cdH. "Je peux vous garantir que si actuellement il y a le feu dans les prisons, dans peu de temps, si on ne trouve pas d’autres solutions, il y aura aussi le feu dans les commissariats parce que les policiers en ont plus que marre de faire un travail pour lequel ils ne sont pas formés", a averti Paul-Olivier Delannois, Député fédéral et bourgmestre faisant fonction de Tournai PS.


"Je veux bien geler les économies maintenant et recruter un par un des agents pénitentiaires"

Koen Geens, lui, a défendu une vision à long terme. "Je veux bien geler les économies maintenant et recruter un par un des agents pénitentiaires, c’est pour ça que je parle de 350 cette année-ci, mais je crois surtout dans une autre méthodologie de travail à terme. On va pour chaque type de prison trouver la méthode idéale de travailler", a-t-il précisé.

Les syndicats décideront demain du maintien ou non de la grève. D’après les derniers échos, elle pourrait durer jusqu’à lundi au moins. Difficile d’imaginer une solution au malaise du personnel pénitentiaire, le conflit social arrive à un point de saturation.


 

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