Depuis le début, les gilets jaunes demandent notamment la diminution du prix des carburants. Aujourd'hui, notre ministre des Finances ne se dit pas complètement fermé à l'idée d'abandonner le système du cliquet. Comment fonctionne ce système qui a permis à l'Etat de ramener le prix du diesel au niveau de celui de l'essence?
Pour comprendre ce qu'est un cliquet, il faut d'abord comprendre ce que contient un litre de carburant. Dans le prix, 1% tient compte des cotisations, 11% vient de la distribution. Le carburant en lui-même représente 33% du prix. Le reste, évalué à hauteur de 55%, représente les accises et la TVA.
Imaginons que le prix du carburant sur les marchés internationaux baisse. Plutôt que d'avoir un prix qui diminue dans la même proportion, l'Etat va augmenter les accises pour se garantir des entrées suffisantes. En clair, dès qu'il y a une baisse des carburants sur le prix des du marché international du pétrole, l'Etat augmente les accises. C'est ce que l'on appelle le système du "cliquet positif". A la pompe, vous pourrez alors constater une diminution mais cette dernière n'est pas aussi importante que ce que vous aviez espéré.
Depuis 2015, l'Etat belge a fait appel 18 fois à ce système, notamment pour pouvoir ramener le prix du diesel à celui de l'essence.
A noter qu'il existe également le "cliquet négatif" ou "inversé". Ce système pourrait être utilisé aujourd'hui si l'on voulait faire baisser le prix du carburant. Celui-ci prévoit une diminution du droit d’accise pour compenser les revenus supplémentaires de la TVA, en cas d’augmentation du prix maximum des carburants au-delà d’un certain seuil.
Vos commentaires