Le célèbre parc animalier Pairi Daiza a pour projet de construire "La Terre du froid", un vaste espace de 7000 m2 consacré aux espèces animales polaires. L'édification accueillera notamment des ours polaires. "Il faut savoir qu'aujourd'hui, il y a un grand problème: l'ours polaire disparaît avec la fonte des glaces. Il y a aussi des ours orphelins qui doivent être récupérés. Heureusement, on sait que si on les laisse en liberté, ils sont un danger. Le parc Pairi Daiza en accueillera donc 2 ou 3", avait récemment justifié Jean-Jacques Cloquet, le patron de Pairi Daiza, sur Bel RTL (voir vidéo au bas de l'article). Et de préciser que les ours blancs qui arriveront sont nés en captivité.
Mais la détention de ces grands mammifères dans des zoos et parcs est critiquée par les associations de défenses des animaux. Selon celles-ci, le but recherché par ces établissements est "l'appât du gain", ces ours solaires attirant particulièrement le public. On se souvient du petit ourson polaire Knut au zoo de Berlin qui était finalement décédé après quatre ans.
Un collectif de 18 associations ont souhaité manifesté contre l'arrivée des ours polaires à Pairi Daiza le samedi 6 avril, soit le jour de réouverture du parc. Mais le bourgmestre de la commune de Brugelette où est situé le parc, André Desmarlières a interdit l'événement au nom de la sécurité. Selon lui, la distribution prévue de prospectus pouvait ralentir la circulation et par ailleurs une contre-manifestation semblait se mettre en place. Des insultes entre futurs manifestants et contre-manifestants auraient aussi été lues sur Facebook, ce qui indiquait un risque de débordements potentiels.
"S’il fallait interdire tous les événements parce que certains individus grossiers et irrespectueux s’expriment sur Facebook, la société s’arrêterait de tourner", s'est défendu Jean-Michel Stasse, président de l'association Wolf Eyes, initiateur de la demande de manifestation. Jean-Marc Montegnies, président d’Animaux en Péril s’est, quant à lui, dit "choqué que le bourgmestre lui fasse un procès d’intention et il met au défi le chef de la commune de lui donner un exemple de comportement violent émanant d’un militant de son association, ou d’une organisation partenaire, dans le cadre d’une manifestation."
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